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© Les participants au Forum du dialogue politique libyen soutenu par l'ONU, le 9 novembre 2020 à Tunis REUTERS/Zoubeir Souissi
Deux élus du Conseil d'État de Tripoli et de l'ancienne Assemblée constituante se sont fait les porte-parole à Tunis d'une opposition au projet du Forum du dialogue politique libyen, soutenu par l'ONU, d'organiser des élections le 24 décembre 2021 sans une Constitution au préalable.
L’apparition d’un plan B : c’est le scénario que craignait l’ONU en Libye. L’annonce d’élections en décembre 2021, faite par Stéphanie Williams vendredi 13 novembre, est illégale, affirme Abdumonem al-Shérif, membre de l’Assemblée constituante qui a rédigé le projet de Constitution.
« Elle n’a pas le droit de faire ça. L’Assemblée constituante a rédigé un projet de Constitution. La Chambre des représentants et le Conseil d’État ont adopté une loi sur le référendum. Les Libyens doivent se prononcer sur ce projet par référendum. »
En face, les experts de l’ONU expliquent que les différentes institutions libyennes n’ont jamais réussi à faire adopter ce projet de Constitution et qu’au vu de la division du pays, il faut avancer vite. Ils expliquent aussi qu’en parallèle des élections, la chambre des représentants et le Conseil d’État peuvent continuer à plancher sur l’adoption de la loi fondamentale.
Pour Bachir Elhouch, membre du Conseil d’État, l’ONU veut mettre la charrue avant les bœufs au détriment de la Libye : « Nous ne pouvons pas construire notre pays sans Constitution. L’an prochain, nous pourrons présenter le projet de Constitution aux Libyens pour qu’ils disent oui ou non. »
Quoi qu'il en soit, 2021 s’annonce potentiellement riche en scrutin.
Par Africa24monde avec RFI correspondant à Tunis, Mathieu Galtier