Contrôle d'appels téléphoniques : ce que vivent les presidents africains
Sommet (TAS 2019) du 15 mai 2019 à Kigali au Rwanda en présence de trois ...
© Sommet (TAS 2019) 15 mai 2019 à Kigali au Rwanda en présence de trois présidents africains, Paul Kagamé du Rwanda, Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubacar Keita du Mali.
Sommet (TAS 2019) du 15 mai 2019 à Kigali au Rwanda en présence de trois présidents africains, Paul Kagamé du Rwanda (par ailleurs PCA de la Smart Africa Alliance, organisatrice de l’événement), Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubacar Keita du Mali.
Lors de la conversation de la cérémonie d’ouverture qui a rassemblé des milliers d’investisseurs et d’experts africains et mondiaux de l’économie numérique, le Président Paul Kakamé a appelé l’Afrique à travailler pour faciliter son intégration, y compris dans le domaine du numérique.
Explications du président Kagamé : « On parlait récemment avec le président malien Ibrahim Boubacar Keita des compagnies qui desservent nos capitales africaines. Pour aller à Bamako à partir de de Kigali, parfois, il faut aller faire une escale en Pologne (ou à Paris) avant d’arriver à Bamako. On peut comprendre que vous passiez peut-être par Nairobi. Pourquoi aller d’abord à Paris, à Bruxelles avant d’arriver dans une capitale africaine ? », s’interroge Paul Kagamé qui pense que cela est absurde et qu’il faut absolument accélérer l’intégration africaine dans le secteur du numérique.
« Nous devons créer ces connexions directes entre nos capitales ! Et pourquoi ne pas penser pareillement dans le secteur de l’économie numérique ? Nos données circulent comme ce transport aérien. Parfois, nos appels doivent aller en Pologne avant d’arriver en Afrique. Cela n’a pas de sens ! Quand j’appelle au téléphone le président kenyan ou le président malien, parfois je crois que je les appelle directement. Mais, la réalité c’est que ma voix va d’abord en Europe pour être inspecté…. Et cela va avec les coûts, car cela entraîne une augmentation des tarifs d’appels. Pourquoi ne pouvons-nous pas créer ces points de connexion dans notre continent ? Quel est le problème ? », a argumenté le président rwandais sous les applaudissements de l’assistance.
Pour Paul Kagamé, nous sommes dans l’ère de l’économie digitale : « Baisser les bras dans ce secteur n’est plus une option pour l’Afrique. L’Afrique est-elle prête pour participer à la quatrième révolution ? C’est le cœur de la question principale ». C’est également pour cela qu’il a œuvré pour la mise en place de l’Alliance Smart Africa.
Parmi les rôles clés de Smart Africa, Paul Kagamé cite « l’importance de maintenir les Africains ensemble, donc l’intégration africaine comme l’indique l’agenda digital. La collaboration est l’unique moyen pour nous de réussir la navigation dans cette dynamique globale complexe dont nous devons faire face ».
En plus, soutient Paul Kagamé, l’Afrique ne va protéger ses citoyens et augmenter son marché que par l’intégration et la coopération. Cela passera par l’harmonisation des textes réglementaires et la régulation qui assurent que les infrastructures relatives aux TIC soient gérées de manière rationnelle et équitable en Afrique, soutient Paul Kagamé.
Africa24monde avec RSA Par Beaugas-Orain DJOYUM, à Kigali