
Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement
L’ancien ministre de l’économie mauritanien a devancé ses quatre ...
© Akinwumi Adesina, ex-président de la Banque africaine de développement (BAD)
Fondée en 1964, la Banque africaine de développement est la plus importante institution financière de développement en Afrique aujourd’hui de développement en Afrique.
Le 4 novembre 1964, les ministres de 23 États africains indépendants se rencontraient à Lagos, au Nigeria, pour la réunion inaugurale du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD). La jeune institution se voit confier une double mission : transformer l'Afrique aux plans social et économique, et stimuler l'intégration économique du continent.
Ce qui avait commencé comme un partenariat continental réunissant une poignée de pays africains s’est mué en l'un des partenariats internationaux les plus efficaces (…)
Le groupe de la Banque africaine de développement a pour vocation de mobiliser les ressources financières destinées à appuyer le développement économique et social de l’Afrique, ainsi qu’à soutenir l’intégration économique. À cette fin, la Banque lève des fonds en Afrique et hors du continent, pour financer des initiatives de développement, comme des routes, des hôpitaux et des écoles, des projets agricoles et des réseaux d’électricité.
1963 à Khartoum, le 4 août, 23 États signent l’Accord portant création de la BAD.
« Les gouvernements au nom desquels est signé le présent Accord, résolus à renforcer la solidarité africaine par la coopération économique entre États africains, sont convenus de créer, par les présentes, la Banque africaine de développement dans l’objectif de contribuer au développement et au progrès social durables des États membres africains ».
1972, création du Fonds africain de développement (FAD), un guichet concessionnel destiné aux pays à faible revenu. Il participe à la lutte contre la pauvreté et à leur développement social et économique en accordant des prêts à des conditions plus favorables que celles normalement consenties par la BAD.
Historique des présidents de la BAD
Neuf présidents se sont succédé à la tête de la Banque africaine de développement (BAD) depuis sa création en 1964. Chacun a imprimé sa marque dans un contexte africain et mondial en constante évolution.
De Khartoum à Abidjan
Sidi Ould Tah (2025–…)
Le 29 mai 2025, l’économiste mauritanien est élu au 3e tour avec 76,18 % des voix, devenant ainsi le premier Mauritanien à diriger la BAD. Ancien ministre et patron de la BADEA, il veut repositionner la Banque autour de quatre priorités : démographie, infrastructures, réforme financière et accès aux capitaux. Son mandat débute officiellement le 1er septembre 2025.
Akinwumi Adesina (2015–2025, Nigeria)
Reconduit pour un second mandat, il développe la stratégie « High 5 », augmente le capital de la Banque et pilote une BAD en expansion… malgré une crise de gouvernance interne.
Donald Kaberuka (2005–2015, Rwanda)
Technicien rigoureux, il gère la crise de 2008, revient à Abidjan, et positionne la BAD comme acteur clé des infrastructures africaines.
Omar Kabbaj (1995–2005, Maroc)
Il modernise la gouvernance, réforme la structure financière et renforce l’ancrage international, parfois au prix de tensions internes.
Babacar Ndiaye (1985–1995, Sénégal)
Premier président à faire deux mandats. Il professionnalise la structure, lance la 4e augmentation de capital et obtient la première notation AAA.
Wila D. Mung’Omba (1980–1985, Zambie)
Sous son mandat, la BAD obtient ses premières notations et se repositionne dans un contexte post-crise pétrolière. Il laisse émerger de nouveaux talents.
Kwame Donkor Fordwor (1976–1979, Ghana)
Panafricaniste affirmé, il conduit une réforme interne ambitieuse, amorce l’ouverture aux non-Africains et renforce l’autonomie stratégique de la Banque.
Abdelwahab Labidi (1970–1976, Tunisie)
Il structure l’institution, initie la première augmentation de capital et crée le Fonds africain de développement (FAD).
Mamoun Beheiry (1964–1970, Soudan)
Premier président de la BAD, il en pose les bases institutionnelles. C’est sous son mandat qu’est lancé le premier prêt, en 1966.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG