Le Venezuela suspend ses accords énergétiques avec Trinité-et-Tobago après l’arrivée d’un navire de guerre américain
Le président Maduro accuse l’île caribéenne de « gestes hostiles ...
© Emmanuel Macron à Toulon, le 29 août 2025. © Manon Cruz, AFP
Le président français, Emmanuel Macron, a entamé ce jeudi une tournée africaine pour réorienter sa politique africaine.
À chaque étape, le président français entend concrétiser une relation renouvelée avec l'Afrique, affirme l'Élysée, à rebours de l'héritage de la France coloniale (la "Françafrique"), qu'il avait esquissée lors de son discours de Ouagadougou en 2017.
"Je suis d’une génération de Français pour qui les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire [...] Je suis d'une génération où on ne vient pas dire à l'Afrique ce qu'elle doit faire, quelles sont les règles de l'État de droit", avait affirmé le nouveau chef de l'État alors âgé de 39 ans, marquant une forme de rupture avec ses prédécesseurs.
Cependant, huit ans plus tard le constat est amer. Malgré un record de 40 déplacements et 26 pays africains visités, des jalons marquants de la politique mémorielle en l'Algérie, au Sénégal et au Rwanda, l'ancienne puissance coloniale et gendarme de l'Afrique a été chassée du Sahel, du Mali au Tchad. Accusée d'ingérence, la France fait face à un profond désamour populaire.
«Le président français, Emmanuel Macron, débute, jeudi, à l'île Maurice une tournée africaine qui le conduira aussi en Afrique du Sud où se déroulera le G20, au Gabon et en Angola. Quatre destinations qui témoignent d'une réorientation de la diplomatie française après le retrait forcé du Sahel», annonce Euronews.
Ce voyage intervient pour «impulser» de nouvelles «dynamiques» sur le continent, «après plusieurs années marquées par une série de désillusions», rajoute la chaîne de télévision pan-européenne multilingue d'information internationale en continu car Emmanuel Macron entend concrétiser la réorientation de sa politique africaine à travers cette mini tournée.
L’objectif est selon Euronews tourner définitivement la page des coups d'État au Mali, au Burkina Faso et au Niger qui ont entériné le recul de l'influence de Paris en Afrique sur fond de montée du sentiment anti-français et d'une concurrence accrue d'acteurs russes et chinois.
«À chaque étape, le président français entend concrétiser une relation renouvelée avec l'Afrique, affirme l'Élysée, à rebours de l'héritage de la France coloniale (la Françafrique), qu'il avait esquissée lors de son discours de Ouagadougou en 2017», conclut la chaîne de télévision pan-européenne multilingue d'information internationale en continu.
Le président français achèvera cette tournée menée au pas de course lundi en Angola, où se tiendra un sommet Union européenne-Union africaine. Cette rencontre vise à faire le point sur les progrès de la stratégie européenne "Global Gateway", lancée en 2021 pour financer des infrastructures africaines à hauteur de 150 milliards d'euros.
Parmi les chantiers prioritaires, le corridor de Lobito, destiné à relier par voie ferrée le port angolais du même nom à Kolwezi en RD Congo. Une manière d'affirmer la présence européenne en Afrique face à la Chine, l'un des principaux partenaires économiques de Luanda, et sécuriser l’accès de l'UE aux minerais critiques comme le cuivre et le cobalt, indispensables dans l’optique de la transition écologique.
Africa24monde avec RSA