
Le Tchad demande un départ des forces françaises d'ici au 31 janvier
Le Tchad, qui avait annoncé fin novembre mettre fin à la coopération de ...
© Le secrétaire d'État à la Défense Mark Esper au cimetière américain de Carthage - 6500 soldats américains périrent ou disparurent dans la région pendant la Seconde Guerre mondiale - le 30 septembre 2020. (AP Photo/Hassene Dridi)
Mark Esper était mercredi 29 septembre à Carthage dans le cadre d’une tournée au Maghreb. Tunis salue le renforcement de liens déjà étroits avec Washington alors que son allié américain le considère depuis 2015 comme un allié majeur non-membre de l’Otan. Cette visite aura été l’occasion de nouveaux engagements.
Au cimetière militaire américain de Carthage, Mark Esper a salué la mémoire de ses compatriotes tombés lors de la Seconde Guerre mondiale. Auparavant, le secrétaire d’État américain à la Défense a signé un accord de coopération militaire pour les dix prochaines années. Un engagement stratégique à long terme qui permet de consolider et d’encourager la coopération militaire basée essentiellement sur la fourniture d’équipement antiterroriste et sur la formation de l’armée.
Les États-Unis constituent un allié de poids en Tunisie pour lutter contre les incursion terroristes depuis l’Algérie et depuis la Libye. L’une des craintes majeure vient de la frontière sud où le conflit libyen menace de déborder ses frontières. La menace d’une instabilité régionale associée aux ingérences étrangères sur le sol libyen sont prises très au sérieux et le partage de renseignements figure également sur la feuille de route de la prochaine décennie.
Washington chiffre à un milliard de dollars son investissement dans l’armée tunisienne depuis la chute de Ben Ali. L’idée d’une base américaine dans le sud du pays, maintes fois évoquée, n’est pas à l’ordre du jour. Des soldats américains participent aujourd’hui à la formation de militaires tunisiens dans sa lutte contre le terrorisme, sans, selon les deux pays, prendre part aux combats. Et au nord, un escadron américain aurait été autorisé à exercer sur la base tunisienne de Bizerte.
Au-delà de la région, le Pentagone regarde de prêt les activités russes et chinoises sur le continent où l’Africom, le commandement des États-Unis pour l’Afrique, multiplie les coopérations et les investissements, cherchant à y trouver des terrains pour établir ou consolider des bases.
Africa24monde avec RFI, correspondante à Tunis, Michel Picard