Le président Macron accuse les Haïtiens qui ont limogé leur Premier ministre d'être "complètement cons"
Le président français Emmanuel Macron a accusé d'être ...
© Le Premier ministre malien Moctar Ouane, le 21 septembre 2006, à l'Assemblée générale des Nations unies quand il était ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. AP Photo/Frank Franklin II, File
Le gouvernement de transition au Mali a été dévoilé ce lundi 5 octobre. Sur les 25 membres, les militaires occupent quatre postes stratégiques : la Défense, la Sécurité, la Réconciliation nationale et l'Administration territoriale.
Dans le gouvernement de 25 membres, la junte a au moins 4 portefeuilles stratégiques et régaliens. Le colonel Sadio Camara est nommé à la tête de la Défense, le colonel Modibo Koné à la Sécurité et le colonel-major Ismaël Wagué à la Réconciliation nationale. C’est encore un militaire, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, qui prend l’Administration territoriale, en charge de l’organisation des élections.
Dans ce gouvernement de transition, très peu de places ont été réservées pour la classe politique traditionnelle. Et d’après nos informations, c’est elle qui a proposé le nom du nouveau ministre de l’Économie et des finances, Alousséni Sanou, cadre d’une banque locale.
Trois portefeuilles pour le M5
Aucun des barons politiques du M5, mouvement de contestation qui a participé à la chute de l’ancien régime, n’entre au gouvernement. La coalition d’opposition n’est cependant pas tout à fait absente et elle obtient trois portefeuilles : la Communication, le ministère de l’Emploi avec à sa tête le jeune dynamique Mohamed Salia Touré, et enfin le ministère de la Refondation dirigé par Mohamed Coulibaly, très proche d’une grande figure du M5, le cinéaste Cheick Oumar Sissoko.
Au ministère des Affaires étrangères, ou encore à celui des Affaire foncières, on sent la touche du Premier ministre, Moctar Ouane.
Quatre femmes
Autre fait marquant : l’entrée dans la nouvelle équipe de représentants de groupes armés impliqués dans le processus de paix. Par exemple, à l’important poste de l’Agriculture, on retrouve un représentant de l’ex-rébellion, Mahmoud Ould Mohamed. Le ministère de la Jeunesse est également détenu par un ex-rebelle. Me Harouna Toureh, une figure des groupes armés pro-gouvernementaux, devient ministre du Travail et porte-parole du gouvernement.
Ce gouvernement comprend au total quatre femmes. Parmi elles, Kadiatou Konaré, la fille de l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, qui s'est fait un nom dans l'édition, prend la tête du ministère de la Culture.
Pour moi, c'est une très bonne composition parce que au regard des personnalités qui font leur entrée au gouvernement, certains sont reconnu pour le probité morale, leur patriotisme et surtout leur attachement aux valeurs démocratiques.
Nouhoum Sarr, président du Front africain pour le développement et membre du M5-RFP
Africa24monde avec correspondant à Bamako, Serge Danie