Fin de l'exercice militaire « Flèche perçante 2024 » entre l'Egypte et l'Arabie Saoudite
Les manoeuvres, qui ont mobilisé les trois corps d'armée des deux pays, ont ...
© Le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main de son homologue américain Joe Biden, le 25 septembre 2024 à New York AFP/Archives / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
Washington a finalement cédé à une demande faite par Kiev depuis des mois : pouvoir utiliser les missiles ATACMS, qui peuvent atteindre une cible à près de 300 kilomètres. L’objectif est de repousser la contre-attaque russe, appuyée par des soldats nord-coréens, dans la région russe de Koursk, conquise en août.
Cette décision intervient deux mois avant la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump, soupçonné de vouloir réduire le soutien à l’Ukraine.
Douze jours après l’élection présidentielle américaine, Joe Biden est confronté à la réalité du sablier. Le démocrate n’a plus que quelques semaines pour consolider les acquis de son mandat avant que Donald Trump ne revienne à la Maison Blanche. Alors que les intentions de ce dernier demeurent floues concernant la guerre en Ukraine, qu’il a promis de régler en un temps record, Joe Biden a finalement cédé à une demande faite par Kiev depuis des mois, a-t-on appris de source officielle dimanche 17 novembre. Dorénavant, Washington autorise, au cas par cas, l’usage par l’armée ukrainienne de missiles à longue portée pour frapper la Russie en profondeur, soit les Army Tactical Missile Systems (ATACMS), qui peuvent atteindre une cible à près de 300 kilomètres.
Il s’agit ici de repousser la contre-attaque de Moscou – forte de près de 50 000 hommes, dont 10 000 Nord-Coréens – dans la région russe de Koursk, conquise par Kiev en août. Cette décision essentielle, qui intervient à l’issue d’un week-end de frappes russes massives en Ukraine, cause une immense amertume chez les partisans de ce pays envahi, en raison de son retard. Elle ne permettra pas de renverser le rapport de force, mais elle offre à Kiev une option militaire attendue. Elle ne dessine pas une victoire possible, mais libère une main attachée dans le dos.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accueilli dimanche avec prudence cette information, ajoutant qu’«aujourd’hui, de nombreux médias rapportent que nous avons reçu l’autorisation de prendre des mesures appropriées». «Mais les frappes ne se conduisent pas à l’aide de mots. Les choses comme cela ne sont pas annoncées», a-t-il repris. «Les missiles parleront d’eux-mêmes».
Selon un l’OIAC, un gaz lacrymogène interdit a été trouvé sur des échantillons fournis par l’Ukraine
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé lundi avoir découvert du gaz lacrymogène antiémeute CS dans des échantillons d’une grenade et de sol fournis par l’Ukraine, ce qui contrevient à sa convention sur l’utilisation d’armes chimiques.
« Les résultats des analyses de ces échantillons menées par deux laboratoires désignés par l’OIAC, séparément et indépendamment l’un de l’autre, indiquent que la grenade prélevée dans la tranchée et l’échantillon de sol prélevé (…) à côté contenaient de l’agent antiémeute 2-chlorobenzylidènemalononitrile, connu sous le nom de CS », a déclaré l’OIAC dans ce communiqué.
Après Pokrovsk, Volodymyr Zelensky dit s’être aussi rendu à Koupiansk
Quelques heures après avoir annoncé sa visite à Pokrovsk, le président ukrainien a diffusé une nouvelle vidéo où il dit être à Koupiansk, autre point chaud du front du nord-est de l’Ukraine.
« Je suis aujourd’hui sur la ligne de front. Je suis actuellement à Koupiansk et je me suis déjà rendu à Pokrovsk pour voir nos brigades », a-t-il dit dans une vidéo diffusée en début de soirée, mais filmée de jour devant le monument dressé à l’entrée de la ville de Koupiansk, dans l’oblast de Kharkiv, distante de seulement quelques kilomètres des premières positions russes. M. Zelensky y a notamment décoré certains soldats et a été informé de « la situation sécuritaire et sociale dans les oblasts de Donetsk et de Kharkiv », a-t-il fait savoir.
Africa24monde avec Lemonde