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© Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou vent debout contre la reconnaissance de la Palestine par la France ©AFP
A l’initiative de la France, une dizaine de pays occidentaux vont reconnaître l’Etat de Palestine ce lundi. Récit d’un moment de diplomatie qui peut changer l’Histoire. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou a averti la France d’une «réponse forte» si elle venait à reconnaître l’État de Palestine lundi prochain.
Parmi les mesures envisagées :
• La fermeture du Consulat français à Jérusalem
• La prise de contrôle des domaines français a Jérusalem (comme le Tombeau des Rois, le Couvent du Pater Noster ou l’Église Sainte-Anne), administrés par la France depuis les accords ottomans du XVIe siècle pour protéger et accueillir les pèlerins chrétiens.
Reconnaissance de l’État palestinien par Macron : Israël menace de représailles
Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à reconnaître l’État de Palestine, Israël hausse le ton et brandit des menaces de représailles diplomatiques et territoriales. À Tel-Aviv, l’heure est à la dissuasion, même si l’ampleur de la riposte reste incertaine.
« Les actions unilatérales contre Israël entraîneront des actions unilatérales de la part d'Israël. » Tel est le message transmis depuis des mois par Tel-Aviv après l'engagement pris par Emmanuel Macron de reconnaître l'État palestinien. Des avertissements qui sont montés crescendo à l'approche de ce 22?septembre. «?Ils vont taper, on répondra mais on ne va pas donner le barème?», confiait voilà peu une source diplomatique française.
L'État hébreu a fait savoir que toutes les options étaient sur la table, y compris l'extension de la souveraineté israélienne aux colonies de Cisjordanie occupée et dans la vallée du Jourdain. Parmi les mesures de rétorsion envisagées contre Paris figurent la fermeture du consulat général de France à Jérusalem ou un gel des échanges en matière de coopération militaire. Reste à savoir si Israël entrera dans ce jeu.
Mauvais moment
«?Il n'est pas certain que Benyamin Netanyahou réponde à Emmanuel Macron dès demain, note un spécialiste averti. Pour la diplomatie israélienne, cette manœuvre n'est pas non plus gravissime. D'autant que la dynamique lancée par le président français n'aura pas d'implications réelles.?»
La reconnaissance unilatérale d'un État palestinien à l'ONU est perçue de manière très négative chez la majorité des Israéliens. «?Je suis pour une solution à deux États mais le moment choisi pour la reconnaissance de la Palestine est catastrophique, d'autant plus qu'elle n'est a priori pas conditionnée au désarmement du Hamas ou au retour des otages, souffle Stephan Blajman, conseiller du commerce extérieur de la France en Israël. De son côté, la gauche israélienne est coincée puisqu'elle ne peut que désapprouver cette démarche. Nous n'avions pas besoin de cela, ni des possibles mesures de rétorsion du gouvernement israélien !?»
Pourquoi la coalition « It's Time » appelle à la reconnaissance d'un État palestinien
La coalition It’s Time (Il est temps) – la plus grande initiative de paix en Israël, réunissant plus de 60 organisations juives et arabes pour la paix et la réconciliation – a lancé une campagne publique appelant à la reconnaissance d’un État palestinien.
L’annonce par la France de sa volonté de reconnaître l’État de Palestine n’est pas sans écho en Israël. Benyamin Netanyahou menace de saisir les biens français, tandis que son ministre des Finances, le suprémaciste juif Bezalel Smotrich, parle d’annexion de la Cisjordanie. C’est dire si les paroles que doit prononcer Emmanuel Macron ce lundi 22 septembre seront loin d’être symboliques.
La coalition It’s Time (Il est temps) – la plus grande initiative de paix en Israël, réunissant plus de 60 organisations juives et arabes pour la paix et la réconciliation – a d’ailleurs lancé une campagne publique appelant à la reconnaissance d’un État palestinien, à la fin de la guerre à Gaza et à la construction.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG