Poutine : "La Russie n'est pas en Afrique pour chasser la France"
Deux jours avant l’élection présidentielle russe, qui s'est ...
© Le président français Emmanuel Macron| Ludovic MARIN (AFP/File)
Si les Etats-Unis décidaient de sortir de l'accord international sur le nucléaire iranien, cela pourrait entraîner une guerre, a averti le président français Emmanuel Macron dans une interview accordée au journal allemand Der Spiegel, publiée dimanche.
"Nous ouvririons la boîte de Pandore. Il pourrait y avoir la guerre ", a déclaré Macron à l'hebdomadaire allemand, ajoutant cependant qu’il "ne pense pas que Donald Trump souhaite une guerre".
Dans un entretien publié dimanche par le Journal du Dimanche (JDD), Macron a de nouveau insisté sur la nécessité à ses yeux de "compléter l'accord de Vienne" afin d'éviter une escalade dans l'ensemble du Moyen-Orient.
"A mes yeux, nous devrions conserver l'accord de Vienne et le compléter" en discutant avec l'Iran sur trois sujets : l'après-2025 (date de l'expiration de certaines clauses concernant les activités nucléaires iraniennes), le programme balistique très critiqué de Téhéran, ainsi que son rôle jugé déstabilisateur dans la région (soutien à Bachar al-Assad en Syrie, au Hezbollah libanais, à des milices chiites en Irak, et aux rebelles Houthis au Yémen).
Lundi dernier, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dévoilé des preuves "nouvelles et concluantes" du programme nucléaire iranien issues des archives atomiques secrètes de l'Iran, lors d'une conférence de presse depuis le ministère de la Défense.
Suite à ces révélations, des délégations des services de renseignement français, britannique et allemand se sont rendues en Israël la semaine dernière afin de rencontrer leurs homologues israéliens du Mossad, et ont estimé que les nouvelles informations divulguées étaient "tout à fait significatives".
Depuis, Netanyahou a entamé une série d'entretiens avec tous les dirigeants des pays signataires de l'accord, à l'exception de la Chine, qu'il devrait contacter dans les prochains jours.
De son côté, l'ancien Secrétaire d'État américain, John Kerry, architecte de cet accord, a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, au moins deux fois au cours des deux derniers mois, afin de tenter de préserver l'accord.
Téhéran pour sa part, a averti dimanche que les États-Unis regretteraient "comme jamais" leur éventuel retrait du texte, tout en restant vague sur ses intentions.
M. Trump, lui, a donné aux Européens jusqu'au 12 mai, date butoir, pour trouver un nouveau texte qui remédierait aux "terribles lacunes" selon lui de l'accord, faute de quoi les États-Unis s'en retireront.
Par Africa24monde Avec i24NEWS