Le Mali reprend le contrôle de son territoire grâce à la coopération russe
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© Les soldats du corps des U.S. Marines engagés dans l’exercice Opération Formosa au Brésil, le 10 septembre 2024. Photo Ueslei Marcelino / REUTERS
Des troupes chinoises et américaines ont été invitées pour participer à un entraînement à grande échelle des forces armées brésiliennes, qui se déroule actuellement dans le centre du pays. Une participation sur lequel le géant sud-américain a peu communiqué, pour “éviter d’embarrasser” les deux nations rivales, croit savoir la presse brésilienne.
“La marine brésilienne a réalisé un exploit : réunir les troupes des États-Unis et de la Chine du même côté de la ‘bataille’”, ironise le quotidien O Globo au sujet de l’édition 2024 de l’Opération Formosa.
C’est la première fois depuis 2016 que les militaires des deux rivaux stratégiques s’exercent dans des manœuvres communes, mais le nombre de soldats engagés n’est que symbolique.
“Il ne s’agit pas d’une préparation à une guerre imminente”, poursuit le titre, mais de l’un des principaux entraînements militaires des forces armées brésiliennes, qui se déroule depuis le 4 et jusqu’au 17 septembre dans l’État de Goiás (centre-ouest) et pour lequel des soldats des deux nations rivales ont été conviés.
Outre les militaires chinois et américains, des observateurs d’Afrique du Sud, d’Argentine, de France et d’Italie, mais aussi du Mexique, du Nigeria, du Pakistan et du Congo-Brazzaville participent également à l’exercice, qui se déroule dans un camp d’entraînement de près de 1 500 km², une surface quinze fois plus grande que Paris.
Le contingent est symbolique, mais il témoigne de l’actuelle accalmie dans les relations entre la Chine et les Etats-Unis autant que de l’effort du Brésil pour se positionner entre les deux grandes puissances. Pour la première fois, des soldats chinois prennent part à une série d’exercices organisés chaque année par l’armée brésilienne. Non sans une certaine ironie, l’entraînement conjoint, qui se déroule jusqu’au 17 septembre, est baptisé « opération Formosa », du nom de la ville où ils ont lieu, à 80 kilomètres de Brasilia, mais qui est également le nom – « la Belle » – que donnèrent les marins portugais à l’île de Taïwan, aujourd’hui le plus grand sujet de discorde entre Pékin et Washington.
L’essentiel des 3 000 hommes déployés pour ce rendez-vous sont brésiliens, mais l’armée américaine a envoyé 56 soldats et l’Armée populaire de libération, 33. La France, l’Allemagne ou encore l’Afrique du Sud envoient également des officiers. C’est la première fois, depuis 2016, que les Etats-Unis et la Chine sont présents sur des exercices militaires conjoints. Comme en 2014, l’armée américaine avait convié cette année-là la Chine à participer au plus important exercice naval du monde, Rimpac, qui se tient au large de Hawaï tous les deux ans. Mais elle ne l’a plus invitée depuis, accusant son principal concurrent stratégique de militariser la mer de Chine méridionale, tandis que la Chine dénonce de manière plus véhémente que jamais ces entraînements comme une preuve supplémentaire de la quête d’hégémonie de Washington.
Africa24monde avec Regard Sur l'Afrique