Contrôle d'appels téléphoniques : ce que vivent les presidents africains
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© Mohamed Arrouchi, représentant permanent du Maroc auprès de l'Union africaine (photo d'archives) - Maroc24
Rabat a dénoncé les «conséquences dévastatrices» des «alliances néfastes» entre les «groupes terroristes et séparatistes» sur le continent africain.
L'Afrique a perdu 171 milliards de dollars en une décennie à cause des actions terroristes sur le continent, a déclaré le représentant permanent du Maroc auprès de l'Union africaine (UA), Mohamed Arrouchi, cité le 23 octobre par l’agence de presse d’État marocaine MAP. Les activités des groupes terroristes en Afrique représentent un «phénomène qui se produit rarement ailleurs», a affirmé le diplomate marocain qui s’exprimait lors d’une réunion par visioconférence du Conseil de paix et de sécurité de l’UA.
Selon lui, ce n'est quasi-exclusivement qu'en Afrique que les terroristes étrangers, portant des idéologies extrémistes et ayant trouvé refuge sur le continent, travaillent en collaboration avec des rebelles, des séparatistes et des groupes armés non étatiques.
L’Afrique a dû payer seule les «conséquences dévastatrices» de ces «alliances néfastes», a estimé Arrouchi, soulignant que ce phénomène mettait en péril la paix et la stabilité en Afrique et continuait de provoquer des déplacements massifs de populations ainsi que des pertes humaines considérables.
Arrouchi a également dénoncé la recrudescence de la criminalité transnationale, citant les activités illégales telles que les enlèvements contre rançon, les flux financiers illicites, le trafic de drogue, la contrebande et le commerce d'armes.
Le Sahara occidental comme toile de fond
Le diplomate marocain, qui a appelé à combattre «avec rigueur» ledit phénomène et lutter contre ses sources de financement, faisait référence, sans la nommer, à la crise du Sahara occidental qui concerne directement son pays et qui ravive les tensions régionales depuis des décennies.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré par les Nations unies comme un «territoire non autonome» en l’absence d’un règlement définitif. Depuis près de 50 ans, un conflit armé y oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie voisine.
Rabat, qui considère le Front Polisario comme un «mouvement séparatiste sans existence légale», prône un plan d’autonomie sous sa souveraineté exclusive, tandis que l’Algérie et le Polisario réclament un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le feu, mais jamais concrétisé.
Au-delà du Sahara occidental, plusieurs pays africains sont, depuis plusieurs décennies, la proie d'attaques régulières de djihadistes, de rébellions indépendantistes et de guerres civiles. Les troubles sécuritaires qui en découlent provoquent le déplacement de millions de personnes chaque année ainsi que des crises humanitaires d’ampleur.
Africa24monde et RT en français