Le monde est divisé en deux: d’un côté les Anglo-saxons et de l’autre les êtres humains !
Ainsi s’exprimait mon ami Adnan Azzam, écrivain syrien, à Damas ...
© Les présidents, Sarkosy, Bongo, Deby, Biya et Sassou . Illustration
L’adoption et l’application de la démocratie multipartiste dans nombre de pays africains auraient sans doute des répercussions sur les relations interafricaines, on peut se demander si elles permettront aux Etats africains et aux forces vives du continent de s’impliquer davantage dans le développement de celui-ci ...
La situation politique sur l’ensemble du continent révèle l’existence des structures politiques inadaptées.
L’inadaptation des structures politiques africaines se révèle à la fois par l’existence des formes de l’ Etat qui ne reflètent pas les caractéristiques des sociétés africaines et d’un appareil Etat, théoriquement fondé sur le principe de la souveraineté populaire (ou nationale) et en fait monopolisé par les classes dominantes avec le risque fréquent d’une dérive autoritaire
contre laquelle s’élèvent des forces de contestation et le monde extérieur.
Ainsi, malgré le passage du monopartisme au multipartisme, les dirigeants africains sont toujours tentés de s’orienter vers des dérives
autoritaires qui justifient la confiscation du pays et vers des velléités autocentristes qui leur font tourner le dos au peuple. Alors que « c‘est le peuple dans son ensemble qui devait être au centre des phénomènes de pouvoir, être l’inspirateur suprême et le bénéficiaire de l’action politique. Le refus de l’alternance au pouvoir, l’absence de dialogue, la non-libéralisation de l’espace politique, la peur de l’opposition, la diabolisation des opposants débouchent sur la violence, des coups d’Etat, des guerres civiles, des émeutes, des sécessions, des rébellions, des instabilités constitutionnelles ».
Au cours du 20ème siècle et en ce 21ème siècle débutant, le développement économique et le progrès technique sont la préoccupation de tous les Etats.
L’obsession du repositionnement politique, une opposition de diabolisation du régime en place, etc., peuvent compléter cette énumération. La conséquence la plus directe reste des affrontements armés qui contraignent les populations à aller au delà de leurs frontières étatiques. Ce fut le cas en RDC, au Rwanda ; en Angola, après l’indépendance ; dans la Guinée de Sekou-Touré, la République Centre- Africaine de Jean-Bedel Bokassa et de Ange-Félix Patassé, l’Ouganda d’Idi Amin Dada etc.
Au cours du 20ème siècle et en ce 21ème siècle débutant, le développement économique et le progrès technique sont la
préoccupation de tous les Etats. Malgré la subsistance d’une base socio-économique, produit d’un double passé précolonial et colonial, les Africains n’ont pas encore réussi à doter leurs Etats de structures économiques viables et le produit national n’est pas équitablement réparti entre les différentes couches de la population.
L’Afrique vit dans un paradoxe où le sol est riche, sur lequel vit une population extrêmement pauvre.
Le Plan d’action de Lagos adopté en avril 1980 confirmant le bon choix de l’Afrique de promouvoir un développement collectif, auto-dépendant, endogène ainsi qu’une intégration économique, est resté lettre morte. Le phénomène le plus courant est que certains Africains fuient leurs pays pour des raisons économiques et espèrent vivre mieux dans un autre pays.
Actuellement, le nombre des réfugiés ayant quitté leurs pays d’origine pour des raisons économiques et matérielles ne fait que croître. Et ceux qui fuient leurs pays à cause de la faim, de la misère, du chômage, sont également nombreux, avec l’espoir de trouver
mieux sur le territoire d’accueil. A ce tableau noir, s’ajoutent les conséquences néfastes des contraintes des mesures d’ajustement structurel des institutions financières internationales, surtout celles du système de Bretton Woods, imposées aux Etats africains.
Tinno BANG MBANG
Africa24monde avec Regard Sur l'Afrique