La Cour africaine des droits de l’homme appelle la Tanzanie à abolir la peine de mort
Depuis près de 30 ans, la Tanzanie n'a pas appliqué lam peine de mort. La ...
© Le président de la Tanzanie, John Magufuli
Déjà répandues au sein de l’opinion publique, les appréhensions concernant les vaccins anti-covid-19 gagnent les dirigeants africains. Le président tanzanien, John Magufuli, a ouvertement appelé à la prudence alors que se prépare une vaste campagne de vaccination sur le continent.
Le président de la Tanzanie, John Magufuli, a mis en garde son ministère de la Santé contre l’adoption précipitée de vaccins contre la covid-19 développés par des « pays étrangers », et que cette décision ne devait pas être prise à la légère. C’était au cours d’une cérémonie organisée ce mercredi 27 janvier à Chato, dans la région de Geita, au nord-ouest du pays.
« Le ministère de la Santé doit savoir que toutes les vaccinations ne sont pas significatives pour notre nation. Les Tanzaniens doivent être attentifs à ce que nous ne soyons pas habitués à des essais de vaccinations douteuses qui peuvent avoir de graves répercussions sur notre santé », a déclaré John Magufuli.
« Vous devez rester fermes. Les vaccinations sont dangereuses. Si l'homme blanc était capable de proposer des vaccins, il aurait dû en trouver contre le sida maintenant ; il aurait trouvé un vaccin contre la tuberculose maintenant ; il aurait déjà trouvé un vaccin contre le paludisme ; il aurait déjà trouvé un vaccin contre le cancer », a-t-il ajouté.
Versant dans une sorte de théorie du complot, le dirigeant tanzanien s’est montré particulièrement suspicieux envers les objectifs réels de la campagne de vaccination de masse contre la covid-19 qui se prépare sur le continent.
« Ne pensons pas qu’ils nous aiment beaucoup. Ce pays est riche. L'Afrique est riche et tout le monde est jaloux de notre immense richesse. Nous devons être très prudents », s’est insurgé John Magufuli.
Le président tanzanien a ordonné au ministère de n'adopter les vaccins qu'après leur certification par des experts tanzaniens. Illustrant la nécessité de cette mesure par les dérapages d’une opération vaccination dans un pays qu’il n’a toutefois pas cité.
« Dans un certain pays, des fillettes, âgées de moins de 14 ans, ont été vaccinées contre ce qu'on a dit être un cancer du col de l'utérus, mais il est apparu plus tard que la vaccination était destinée à les rendre stériles », a-t-il déclaré.
Docteur en Chimie et fervent chrétien évangélique, John Magufuli a appelé les Tanzaniens à continuer de faire confiance à Dieu face à la pandémie.
« Nous avons vécu pendant plus d'un an sans le virus parce que notre Dieu en est capable et Satan échouera toujours. Le ministère de la Santé doit être prudent et éviter la tentation de nous transformer en un pays où les essais de vaccins sont menés librement », a-t-il soutenu.
Fidèle à ses convictions depuis le début de la pandémie que le virus est une affaire de « peureux », le président tanzanien a affirmé qu’il maintiendra sa décision de ne pas imposer de confinement dans le pays, et que ses concitoyens seront toujours libres de mener leurs activités quotidiennes.
La Tanzanie est officiellement l’un des pays les moins touchés du continent depuis la propagation de la covid-19. Le pays enregistre à ce jour 509 cas pour 21 décès.
En mars 2020, John Magufuli déclarait déjà que « le coronavirus, qui est un diable, ne peut pas survivre dans le corps du Christ ... Il brûlera instantanément ».
Africa24monde avec Ecofin par Borgia Kobri