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© Donald John Trump et Peter Thiel, l'un des plus jeunes vice-présidents de l'histoire des États-Unis. Capture écran
Tout le monde connaît désormais James David Vance, dit J. D. Vance. Cependant, Vance n'est pas arrivé là où il est tout seul. Revenons donc à l'origine de son ascension.
Vance doit avant tout son ascension fulgurante, passant de petit juriste de province inconnu à l'un des plus jeunes vice-présidents de l'histoire des États-Unis, à Peter Thiel. Né à Francfort en 1967, Thiel a émigré aux États-Unis avec sa famille et a acquis son statut de milliardaire en vendant PayPal, le service de paiement en ligne qu'il a cofondé, à eBay en 2002. Il a ensuite investi dans Facebook, où il a siégé au conseil d'administration jusqu'en 2022, et a fondé Palantir, une société d'analyse de données fournissant des logiciels de surveillance à la police, à l'armée et aux services secrets. Il a également cofinancé OpenAI, pionnier de l'intelligence artificielle à l'origine de ChatGPT, aujourd'hui valorisé à plusieurs milliards de dollars.
Peter Thiel est associé à trois fonds de capital-risque, dont l'un des plus réputés pour financer les start-up. Dans la Silicon Valley, on dit que tout ce qu’il touche se transforme en or. Selon le magazine économique Forbes, sa fortune s'élève à 12 milliards de dollars.
J.D. Vance a rencontré Thiel pour la première fois en 2011, à l'université prestigieuse de Yale, où Thiel était invité.
Le temps passe, et JD Vance reste sous l'influence de Thiel. Puis vient l'élection présidentielle de 2024 ! L'instabilité électorale nécessite un soutien massif pour que Trump puisse reprendre la Maison-Blanche. Les acteurs de la tech ont tous compris qu'ils avaient un rôle à jouer ! Thiel et Elon Musk sont à l'origine de cette idée ingénieuse : « Soutenir Trump et imposer notre vision ».
JD Vance est devenu sénateur grâce au soutien de Donald Trump, mais surtout grâce à un financement de 10 millions de dollars de Peter Thiel et de Musk. Thiel, contrairement à Musk, a participé à l'investiture de Trump tout en restant en retrait.
Et que préconise Peter Thiel ?
Comme Musk, il est un libertarien radicalisé, un technophile visionnaire et un adversaire des conventions démocratiques, ancré dans une croyance en l'innovation comme une divinité suprême et moteur du progrès humain. Il prône un capitalisme effréné où les monopoles technologiques sont célébrés comme des forces positives (Zero to One, 2014). Il rejette la démocratie moderne au profit d’un modèle où une élite éclairée (comme lui et Musk…), libérée des contraintes étatiques, façonne l’avenir.
Il soutient des projets radicaux comme la création de micro-États flottants (via le Seasteading Institute) pour échapper aux gouvernements, et affiche un scepticisme envers l’éducation de masse financée par l’État, qu’il considère comme une perte de temps (il a créé la bourse Thiel pour encourager les jeunes à abandonner l’université). Peter défend une vision quasi-dystopique où la technologie, entre les mains de quelques-uns, surpasse les besoins collectifs.
En termes d’investissement, que nous apprend cette analyse des personnes clés de l’environnement trumpiste ?
Nous nous dirigeons vers un monde financier beaucoup plus restreint, dont la rentabilité sera adossée à la méritocratie plutôt qu'à l’expérience ou même au savoir. Il est crucial de trouver des perspectives d'investissement alignées avec ces valeurs afin de tirer parti de cette superstructure méritocratique qui balayera tout sur son passage. Le projet est à long terme, et JD Vance pourrait potentiellement remplacer Trump si le groupe de technophiles n’arrivait pas à faire voter au congrès la présidentialisation de Musk, ou même de Thiel.
Africa24monde avec Regard Sur l'Afrique