Décidée par un décret du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, l'éviction du Premier ministre burkinabè et la dissolution de son gouvernement ont été annoncées sur le plateau du journal du soir de la télévision nationale du Burkina Faso. Le texte est succinct : « Il est mis fin aux fonctions du Premier ministre. Le gouvernement est dissout », affirme le secrétaire général du gouvernement. Dans l'attente de la formation d'une nouvelle équipe, les ministres sortants sont, eux, chargés d’expédier les affaires courantes.
La décision d’Ibrahim Traoré de dissoudre le gouvernement "s'inscrit dans un contexte de défis sécuritaires persistants et de fortes attentes de la population pour une gouvernance plus efficace", indique un ancien parlementaire burkinabè.
Sur le plan politique, "ce remaniement pourrait refléter une volonté de recentrer l'action gouvernementale sur les priorités stratégiques, notamment la lutte contre l'insécurité et la souveraineté nationale, qui sont au cœur du programme de la transition", analyse-t-il.
Sur le plan économique, le changement de Premier ministre, annoncé le 6 décembre, "pourrait permettre de réorienter les priorités pour mieux répondre aux besoins urgents de la population", ainsi que "de renforcer la légitimité de la transition" sur le plan social.
De plus, "le renouvellement des cadres pourrait viser à injecter une nouvelle dynamique dans la gestion des défis sécuritaires", note-t-il.
Africa24monde et Sputnik
