© Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop
Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a démenti les affirmations de certains médias occidentaux selon lesquelles la capitale serait « occupée » par des groupes armés et le pays se trouverait au bord de « l’effondrement ». Il l’a déclaré lors d’un échange avec des journalistes au Salon international de la défense et de la sécurité de Bamako (BAMEX 25).
« Nous nous portons bien à Bamako, nous ne sommes pas encerclés et nous jouissons d’une totale liberté », a affirmé Diop, cité par Maliweb.
Le ministre a souligné que « le sort du Mali ne se décide ni sur les plateaux de télévision… » et a condamné les campagnes médiatiques alarmistes qui, selon lui, cherchent à semer la peur et la confusion
M. Diop a ajouté que le pays dispose aujourd’hui d’un potentiel militaire suffisant pour contrer toute tentative de déstabilisation.
Selon le ministère malien des Affaires étrangères, le ministre de la Communication, Alhamdou Ag Ilyène, était également présent à la conférence de presse.
« Évoquant la situation actuelle du pays, les Ministres ont, entre autres, souligné les importants efforts conjoints des forces de défense et de sécurité du Mali et de la Confédération AES dans la sécurisation et l’approvisionnement du pays en hydrocarbures », indique le communiqué du département diplomatique.
Plus tôt en novembre, une délégation russe, dirigée par le vice-ministre de la Défense, le général d’armée Iounous-Bek Evkourov, et le lieutenant-général Andreï Averyanov, a tenu des négociations avec le président de la République du Mali lors d’une visite de travail à Bamako. L’objectif de la visite était de discuter des possibilités de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la sécurité.
M. Evkourov et le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, ont également tenu une réunion au cours de laquelle ils ont abordé les questions de sécurité dans la région du Sahel, les perspectives d’élargissement de la coopération entre la Russie et le Mali, ainsi que la mise en œuvre des accords précédemment conclus dans le domaine de la coopération militaro-technique. Une attention particulière a été accordée à la lutte contre le terrorisme et l’islamisme, dans le contexte de l’aggravation de la situation au cours des derniers mois.
L’African Initiative avait précédemment analysé la tactique du blocus énergétique imposé par les groupes terroristes, ses causes et ses conséquences.
Depuis plus de dix ans, des filiales de l’État islamique* et d’Al-Qaïda* opèrent au Sahel, déstabilisant le Mali ainsi que les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger. Les combattants se sont implantés dans le nord du Mali après la rébellion touarègue de 2012. Depuis, les groupes islamistes se sont étendus à d’autres pays de la région sahélienne.
Africa24monde avec African Initiative Par Alina Makéeva
