Le président Macron accuse les Haïtiens qui ont limogé leur Premier ministre d'être "complètement cons"
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© L’ex-chef de la junte de 2012, Amadou Sanogo, au tribunal le 30 novembre 2016. AFP
La cérémonie officielle des 60 ans de l’indépendance du Mali, le 22 septembre, a vu la présence remarquée d’Amadou Sanogo, auteur du coup d’État de 2012. L’ex-chef de la junte est en attente de jugement pour « assassinat et complicité d’assassinat ».
Lors de la cérémonie officielle des 60 ans de l’indépendance du Mali, on l’a vu sous plusieurs plans. D’abord descendant de l’arrière de son véhicule, portant des gants blancs. Autre remarque : il flottait un tout petit peu dans sa tenue d’apparat. Sur sa poitrine, des médailles. En main, un bâton de commandement. Malgré ses lunettes noires, Amadou Sanogo a été tout de suite reconnu pour sa première grande sortie officielle depuis sa libération en janvier dernier.
L’homme est très à l’aise dans la tribune officielle. Le voilà assis, casquette à feuilles d’or sur la tête, chaussettes blanches aux pieds, il porte enfin un masque. Il lit en diagonale un journal. À la fin de la cérémonie, il serre des mains, fait des selfies. Il n’est pas du tout perdu dans ce milieu. Capitaine en 2012, il a fait un coup d’État avec d’autres militaires. Quelques mois après, il obtient le grade de général. Fin 2013, il est arrêté pour son implication présumée dans la mort de 21 militaires « bérets rouges » retrouvés dans un charnier près de Bamako.
Ouvert trois ans après, son procès pour « assassinat et complicité d’assassinat » est reporté sine die. Il est donc en attente de jugement. Mais visiblement, pour le moment, il signe plutôt un retour en grâce.
Africa24monde avec RFI correspondant à Bamako, Serge Daniel