Nouvelle révocation de ministres et de conseillers par le président Touadéra
En Centrafrique, des décrets ont été rendus publics, ce dimanche 21 ...
© les présidents Buhari du Nigeria et Trump des États-Unis
Il y a quelques jours le site Intellivoire écrivait : « Le Nigeria ne cherche pas à émettre des euro-obligations, selon son vice-président. Le Nigeria évitera d’émettre des euro-obligations en raison de leurs dépenses, a déclaré le vice-président Yemi Osinbajo, et examinera d’autres moyens de lever des fonds pour soutenir l’économie face à une récession imminente. Nous n’allons probablement pas explorer à nouveau le marché des euro-bonds parce que nous essayons d’éviter les emprunts commerciaux », a déclaré Osinbajo.
Et pour tout pays souverain, cette seule et unique décision qui consiste à refuser de se faire chanter par les vautours financiers occidentaux suffit pour qu'un État devienne la cible des tentatives de déstabilisation, comme des manifs pilotées via les réseaux sociaux et depuis l'étranger. Lisons RFI : « Au Nigeria, les manifestations anti-SARS continuent, certains soldats nigérians auraient tiré à balles réelles sur les protestataires du mouvement END-SARS. L’armée a dénoncé ces vidéos en les qualifiant de fake-news, ce qui, vu la nouvelle vague de révolutions de couleur en Afrique, pourrait ne pas être faux. En effet le mouvement END SARS semble être entré dans une nouvelle dimension dans la nuit du 20 octobre 2020. Selon plusieurs témoignages relayés par des médias locaux, l’armée nigériane aurait usé d’armes à feu pour disperser des manifestants au poste péage de Lekki (Lekki Toll Gate), à Lagos. »
Ce genre d'infos se concentre moins sur la décision d'il y a une semaine du président nigérian Buhari qui a ordonné la dissolution de l’unité de la police nigériane SARS que sur les brutalités policières en Afrique qui a tout à envier à ce ce qu'on voit tous les jours dans les rues des métropoles américains à l'encontre des Noirs. C'est qu'il faut déstabiliser le Nigeria et le mettre sous pression pour qu'il se soumette et évite de jouer bande à part.
Mais reconnaissons que le grand Buhari a son rôle dans ce qui a tout pour ressembler à l'avant scénario de coup d'État : depuis 2016, et à l'instigation des amis golfiens de l'Empire, Buhari réprime la minorité chiite, qui pourrait être son meilleur allié. Encore ce mardi, des manifestants ont appelé le président Muhammadu Buhari à ordonner la libération du chef du Mouvement islamique au Nigéria (IMN) et de son épouse, dont l'état de santé s'est détérioré en prison.
Le Cheikh Zakzaky et sa femme sont en prison depuis décembre 2015, lorsque l'armée a lancé une attaque meurtrière contre sa résidence dans la ville du nord de Zaria. Les autorités ont transféré le cheikh et sa femme dans une prison de l'État de Kaduna. Le président a même décidé d'ignorer en 2016, le verdict de la Haute Cour fédérale du Nigéria qui a ordonné la libération inconditionnelle de Zakzaky après un procès. Tout ceci crée des schismes confessionnels et ethniques et permet aux USA d'en profiter. Les États-Unis se sont accaparés de la colère des Nigérians qui a commencé avec les nombreuses manifestations réclamant la libération du Cheikh Zakzaky. Et maintenant, c'est le mouvement anti SARS qui pour être contre la violence policière n'a pas moins l'air d'une manœuvre de déstabilisation.
Premier producteur africain du pétrole, l'État nigérian se devra d'être bien plus vigilant et alerte qu'il ne l'est.
Africa24monde avec Presstv