Émeutes post-électorales au Mozambique : le chef de l'opposition rentre au pays
L’opposant Venancio Mondlane avait fui le Mozambique en octobre, dans la foulée ...
© Des agents de la Céni au Niger lors d'opérations électorales en mars 2016 (image d'illustration). ISSOUF SANOGO / AFP
L'opposition politique au Niger a publié jeudi 23 juillet un livre blanc sur le processus électoral dans le pays. Alors que la présidentielle couplée aux législatives est prévue le 27 décembre, les municipales qui auraient dû avoir lieu en 2016, ont été repoussées au 13 décembre 2020. Mais selon le document de l’opposition, de nombreuses irrégularités entachent leur préparation.
La Commission nationale électorale indépendante du Niger (Céni) a annoncé jeudi 23 juillet le report au 13 décembre 2020 des élections municipales et régionales, sans cesse repoussées depuis 2016, et qui avaient été initialement programmées le 1er novembre.
« La Céni propose la date du 13 décembre 2020 qui répond à vos préoccupations et qui tient aussi compte de ses capacités logistiques et financières », a déclaré son président Issaka Souna lors d'une rencontre avec les partis politiques. Ces derniers exigeaient des municipales et régionales avant le premier tour de la présidentielle, couplée aux législatives, qui est fixé au 27 décembre 2020.
Depuis 2017, l'opposition refuse de siéger à la Céni et conteste le nouveau code électoral élaboré, selon elle, sur une base « non consensuelle, sans sa participation ». Ce dernier a été adopté en juin 2019 par le Parlement.
L’opposition demande toujours « la dissolution de la Céni »
Dans ce livre blanc, quatre fronts de l’opposition demandent la dissolution de la Céni, sous fond de tension politique tendue avec le pouvoir. Amadou Djibo Ali, président du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR), l'un des quatre fronts de l'opposition politique au Niger à l’avoir signé, a expliqué leurs revendications : « La dissolution de la Céni », « la démission des membres de la Cour constitutionnelle », un « audit du fichier biométrique » et « l’enrôlement des Nigériens de l’extérieur ».
La première partie, c’est sur le processus électoral lui-même qui a un déphasage avec les bonnes pratiques de la démocratie. La deuxième partie, c’est le processus de l’enrôlement biométrique sous la conduite de la Céni. Et une troisième partie que nous avons appelée « les propositions de sortie de crise ». D’abord, nous avons demandé la dissolution de la Céni, nous avons demandé la démission des membres de la Cour constitutionnelle, nous avons demandé l’audit du fichier biométrique tel qu’il est dit, nous avons demandé l’enrôlement des Nigériens de l’extérieur, ce qui n’a pas été fait. Donc, pour cela, nous pensons que ce sont des conditions minimales et nécessaires pour qu’il puisse y avoir de très bonnes élections dans ce pays-là.
Amadou Djibo Ali, président du FRDDR explique les revendications de l’opposition pour «de bonnes élections» au Niger
Jeanne Richard
L’OIF va auditer le fichier électoral
L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) sera chargée d’auditer le fichier électoral du Niger, a annoncé mercredi 22 juillet la présidence nigérienne dans un communiqué. Il s’agit de la troisième fois que l’organisation s’en charge, après 2010 et 2016.
Début juillet, le président de la Céni Issaka Souna avait soulevé un tollé parmi des partis d'opposition et d'autres proches du régime en annonçant que les municipales et régionales ne pouvaient se tenir que le 17 janvier 2021, en raison notamment de « retards » accusé dans la confection du fichier électoral biométrique.
Les scrutins municipaux et régionaux avaient initialement été fixés au 9 mai 2016, mais ont subi de nombreux reports que les autorités ont justifiés par « la saison des pluies » ou « la nécessité impérieuse » d'élaborer « un fichier électoral biométrique ».
Africa24monde avec RFI