
Zimbabwe : le parti au pouvoir veut prolonger le mandat du président de deux ans
Le parti au pouvoir au Zimbabwe, la Zanu-PF, souhaite prolonger le mandat du président ...
© La trombinoscope des membres du gouvernement de François Bayrou, annoncée le 23 décembre 2024. | AFP
Un gouvernement de personnalités. Parmi les 35 noms, 19 sont les membres reconduits du gouvernement de Michel Barnier : 14 ministres et ministres délégués restent à leur poste, notamment le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le ministre des Armées Sébastien Lecornu ou encore la ministre de la Culture Rachida Dati. Par ailleurs, 5 membres du gouvernement Barnier ont changé de portefeuille.
François Bayrou, récemment arrivé à la tête de l’État, vient de nommer son gouvernement, suscitant de vives réactions parmi les observateurs et les citoyens. Ce cabinet, loin d’incarner le renouveau attendu par une partie des Français, s’inscrit dans la continuité des politiques menées depuis des années, notamment sous les mandats de François Hollande et d’Emmanuel Macron. Une continuité illustrée de manière criante par la nomination controversée de Manuel Valls comme ministre, un choix qui ravive les critiques sur la déconnexion entre le pouvoir politique et les attentes du peuple.
Malgré les promesses d’un changement de cap, Bayrou semble avoir opté pour une ligne politique déjà éprouvée, et pour beaucoup, discréditée. La nomination de Manuel Valls, figure associée à une gestion autoritaire et souvent critiquée pour son mépris des débats démocratiques, est perçue comme un symbole de cette absence de renouvellement. Ce choix conforte l’idée que Bayrou s’inscrit dans la lignée des présidences précédentes, reproduisant les mêmes erreurs et suscitant la même frustration chez les électeurs.
Le gouvernement Bayrou perpétue une politique de mépris à l’égard des urnes et des aspirations des Français. Ces derniers, de plus en plus désabusés par les élites politiques, espéraient une rupture avec les pratiques habituelles. Or, avec cette équipe gouvernementale, la déception est palpable. Les attentes d’un changement profond dans les orientations économiques, sociales et environnementales semblent d’ores et déjà vaines.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui estiment que le gouvernement Bayrou ne fera qu’aggraver la défiance envers les institutions. Si certains espéraient un souffle nouveau, le constat d’une continuité dans la médiocrité politique laisse peu de place à l’espoir. La question d’une motion de censure est déjà évoquée dans les rangs de l’opposition, qui voit dans ce gouvernement une prolongation des échecs passés. Mais cette perspective, bien que plausible, pourrait n’être qu’un nouvel épisode dans un cycle politique déconnecté des aspirations profondes du peuple.
François Bayrou avait l’opportunité de s’imposer comme l’homme du changement, mais ses choix gouvernementaux indiquent un alignement sur une trajectoire bien connue. La nomination de personnalités comme Manuel Valls illustre l’incapacité à écouter les signaux envoyés par les Français lors des scrutins. Ce gouvernement pourrait bien marquer un tournant, mais pas celui attendu : celui d’une désillusion durable et d’un rejet encore plus marqué de la classe politique.
Dans cette situation, l’espoir d’un renouveau démocratique semble encore repoussé. Une chose est sûre, la défiance envers le gouvernement Bayrou ne fait que commencer.
Africa24monde Par Mathieu ZAHER.