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© Le président Patrice Talon à Ankara en septembre 2018. © ADEM ALTAN / AFP
Combien y aura-t-il de candidats à la présidentielle du 11 avril au Bénin ? Difficile de le prédire pour le moment, car le blocage politique persiste entre majorité et opposition. Mercredi, la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente pour juger à nouveau de la question des parrainages d’élus, introduits par la réforme constitutionnelle de novembre 2019, et nécessaires pour pouvoir se présenter. Un dispositif au cœur du blocage, alors que la collecte des parrainages débute mardi 12 janvier.
À compter du 12 janvier, la Commission électorale distribuera les formulaires de parrainage aux élus, qui les remettront, le cas échéant, au candidat de leur choix. Début février, il faudra en présenter seize dans son dossier pour briguer la présidence. Problème : les 83 députés et 70 des 77 maires appartiennent aux deux partis de la majorité.
Impossible d'avoir une élection démocratique ?
Pour les opposants, impossible d’avoir une élection démocratique dans ces conditions : « Les réformes ont désactivé le système politique béninois », déplore Joël Aïvo. La preuve, selon lui : « On est à moins d’un mois du dépôt des candidatures, et il n’y a aucun candidat officiellement déclaré ».
Le président Patrice Talon, lancé dans une seconde tournée en province, a promis un « choix entre plusieurs projets de société ». Et plusieurs députés de la majorité joints ce jeudi se sont ainsi dits prêts à parrainer des candidats d’opposition.
Reste à savoir s’ils les accepteront : dans un communiqué hier soir, le président du parti Les Démocrates, Éric Houndete, a demandé la mise en œuvre des arrêts de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, c’est-à-dire le retour à la constitution de 1990 pour organiser une élection présidentielle inclusive.
Talon ne doit pas « choisir » ses adversaires
« Ce n’est pas à Patrice Talon de choisir ses adversaires », dit, de son côté, Donklam Abalo, porte-parole de l’USL parti de l’homme d’affaires en exil Sébastien Ajavon, qui ne peut se présenter dans les conditions actuelles, et qui continue d’exiger le respect des arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, et le retour à la constitution de 1990.
Africa24monde avec RFI