
Gabon : Brice Oligui Nguema remporte la présidentielle avec 90,35 % des voix
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© Joseph Kabila, l'ancien président de la RDC
Joseph Kabila dénonce les dérives du pouvoir de Félix Tshisekedi et appelle à résoudre le problème des groupes armés présents en RDC.
Après une longue période de silence, Joseph Kabila, ancien président de la République, sénateur à vie et autorité morale du FCC (Front commun pour le Congo), s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité qui défrayent l’actualité en RDC.
Il l’a fait à travers une tribune publiée ce dimanche 23 février par le journal sud-africain « Sunday Times ». L’ex-chef d’État a notamment exprimé son point de vue sur l’élection présidentielle de 2023, lors de laquelle Félix Tshisekedi a été réélu pour un second mandat.
Joseph Kabila à l'Afrique du Sud : "Soutenir un régime tyrannique en RDC ne résoudra pas la crise"
"Toute tentative de résolution du conflit qui ignore ces réalités ne pourra pas aboutir à une paix durable", insiste-t-il.
Plutôt que de se limiter à un soutien militaire au gouvernement congolais, l’Afrique du Sud et la SADC devraient, selon Kabila, "aider la RDC à progresser vers la démocratie, la paix et la stabilité". Il appelle à une "solution globale" qui prendrait en compte la gouvernance et les droits politiques, et non uniquement les dynamiques militaires et diplomatiques du conflit.
“Il y a eu les simulacres d’élections de décembre 2023, organisées en violation du cadre juridique et des normes internationales. Ces élections ont amplifié l’illégitimité du pouvoir en place, réduit artificiellement le poids de l’opposition et fait du chef de l’État le maître absolu du pays. Tshisekedi a également annoncé publiquement son intention de modifier la Constitution”, a déclaré Joseph Kabila.
Il a ajouté : “Il s’agit d’un immense recul démocratique. Le régime actuel a muselé toute forme d’opposition politique. Intimidations, arrestations arbitraires, exécutions sommaires et extrajudiciaires, ainsi que l’exil forcé de politiciens, journalistes et leaders d’opinion, y compris des responsables religieux, sont devenus des traits caractéristiques de la gouvernance de Tshisekedi.”
En ce qui concerne la crise sécuritaire à l’est du pays, marquée par l’occupation rwandaise, Joseph Kabila estime que la stabilité dans cette région passe par la résolution de la question des groupes armés nationaux et étrangers présents sur le sol congolais.
“Contrairement à ce que les autorités de Kinshasa veulent faire croire, la crise ne se limite pas aux actions incontrôlées du M23 -présenté à tort comme un groupe anarchiste, un proxy d’un État étranger sans revendications légitimes- ni à un simple désaccord entre la RDC et le Rwanda”, peut-on lire dans sa tribune.
L’ancien président s’est également montré critique à l’égard de l’Afrique du Sud et s’est demandé si ce pays continuera d’envoyer des troupes en RDC « pour soutenir un régime tyrannique et combattre les aspirations du peuple Congolais ».
Cette tribune intervient alors que la rébellion du M23 poursuit son avancée dans l’est de la RDC et que Kinshasa réclame des sanctions renforcées contre Kigali.
Par Africa24monde