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© Le premier ministre Abdelaziz Djerad
L’annonce d’un engagement du Maroc à normaliser ses relations avec Israël et de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental a provoqué la colère d’Alger qui fustige des « manœuvres étrangères » voulant « déstabiliser » le pays.
« Il y a des manœuvres étrangères qui visent à déstabiliser l’Algérie. Il y a maintenant une volonté de l’entité sioniste de se rapprocher de nos frontières », a accusé le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, dans la première réaction de son pays à la décision américaine.
Réagissant samedi 12 décembre à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, le Premier ministre algérien a déclaré que « le régime sioniste est à nos frontières » et que « nous devons nous unir pour faire face à cette menace ».
L’Algérie a dénoncé samedi des « manœuvres étrangères » visant à la déstabiliser, mentionnant Israël, après la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations du Maroc avec le régime sioniste.
« Il y a aujourd’hui une réelle volonté pour que l’entité sioniste parvienne à nos frontières. Il y a des manœuvres très graves dans notre environnement régional, qui visent particulièrement l’Algérie », a accusé le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad.
« Nous observons aujourd’hui à nos frontières et dans l’espace maghrébin et africain des guerres et une instabilité autour de l’Algérie. L’Algérie est visée et nous devons nous unir », a averti M. Djerad lors d’une conférence commémorant le 60e anniversaire de manifestations nationalistes pendant la Guerre d’indépendance (1954-1962).
Par ailleurs, le Premier ministre algérien a indiqué que « le peuple algérien veut l’unité, la stabilité et la liberté sur la base de nos principes religieux »
Après l’annonce de la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis, Bahreïn et le régime sioniste, le président algérien Abdelmajid Tebboune, avait déclaré que « la cause palestinienne est sacrée et que notre position à cet égard est immuable : la création d’un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec la noble Qods comme capitale ».
Suite à l’annonce d’un accord de compromis entre le Maroc et le régime sioniste, le roi du Maroc s’est entretenu par téléphone hier soir avec le chef de l’Autorité autonome palestinienne pour justifier sa trahison envers la cause palestinienne.
« Lors d’un entretien téléphonique avec Mahmoud Abbas, le roi Mohammed VI a souligné la position immuable et équilibrée du Maroc sur la question palestinienne et a exprimé le soutien de son pays à une solution à deux États à la question palestinienne, la solution selon laquelle, Israël et la Palestine devraient vivre ensemble dans la paix et la sécurité », a déclaré dans un communiqué le Bureau du Roi du Maroc.
Après la Jordanie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est le sixième pays arabe à normaliser ses relations avec le régime sioniste. Les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan ont normalisé leurs relations avec le régime israélien ces derniers mois sous l’auspice des États-Unis.
Africa24monde avec RSA