Russie: 36 présidents posent sur la photo du sommet des BRICS à Kazan
Le sommet des Brics, qui s'est ouvert le 22 octobre à Kazan, est le plus grand ...
© Trente-six présidents posent sur la photo du 16ème Sommet des BRICS+ tenue le 24 octobre à Kazan, en Russie : Photohost agency brics-russia2024.ru
Le sommet des Brics, qui s'est ouvert le 22 octobre à Kazan, est le plus grand événement international organisé en Russie depuis le début de la guerre avec l'Ukraine. Les dirigeants des pays membres actuels y participent, ainsi que des délégations d'États qui envisagent d'y adhérer.
Même le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, était présent, ce qui a suscité des critiques de la part de l'Ukraine. La Russie veut démontrer aux États-Unis et à l'Europe qu'ils ne peuvent pas isoler Moscou.
La Russie considère le sommet des Brics à Kazan comme une réunion d'une coalition anti-occidentale. Mais qu'en attendent les autres participants ?
Certains pays présents au sommet ont leur propre agenda, qui n'est pas nécessairement lié à celui du Kremlin.
Si certains d'entre eux sont, comme la Russie, sanctionnés par l'Occident, d'autres sont des partenaires majeurs des États-Unis et même des alliés de l'OTAN, comme la Turquie.
La volonté de leurs dirigeants de se rendre en Russie et de serrer la main de M. Poutine - ou, dans le cas de Narendra Modi, de l'embrasser - est un signe que l'invasion illégale de l'Ukraine par Moscou n'est, pour une grande partie du Sud, qu'un conflit régional de plus et non une menace existentielle pour l'ordre international, comme cela est perçu à Washington et dans la majeure partie de l'Europe.
Pour le président russe Vladimir Poutine, ce sommet est l'occasion de montrer à l'Occident et à son propre peuple qu'il n'est pas un paria isolé du reste du monde.
Les diplomates et les ministres de plus de 30 pays du Sud sont apparemment du même avis.
Il s'agit notamment des dirigeants de la Chine, de l'Inde, de l'Iran, de la Turquie, de l'Afrique du Sud, de l'Égypte, de l'Éthiopie et d'autres pays. Mais à part donner un coup de pouce symbolique au Kremlin, on ne voit pas très bien quels résultats concrets ce rassemblement des BRICS peut offrir. Alors qu'il est question de développer des monnaies alternatives et de dédollarisation, c'est-à-dire de remettre en cause la domination mondiale du dollar américain, le site web du sommet rappelle aux visiteurs qu'ils doivent se munir d'argent liquide, car les cartes Mastercard et Visa ne fonctionnent pas en Russie et que « seules les espèces en dollars américains ou en euros peuvent être échangées librement contre des roubles dans la plupart des banques de Russie ».
Réunis en Russie, les pays des BRICS ferment les yeux sur la guerre en Ukraine
La «déclaration de Kazan», du nom de la capitale du Tatarstan où se tient le sommet des BRICS, fait grand cas du conflit au Moyen-Orient mais mentionne à peine l’Ukraine. Un pari réussi pour le Kremlin qui s’offre ainsi une vitrine internationale bienvenue
Vous avez dit deux poids, deux mesures? Au deuxième jour du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Egypte, Emirats arabes unis, Ethiopie et Iran) à Kazan, la capitale du Tatarstan, les participants ont adopté, sous la houlette de Vladimir Poutine, un texte aussitôt baptisé «déclaration de Kazan» que leurs hôtes russes se sont aussitôt engagés à envoyer aux Nations unies. Ce texte de 43 pages, comportant 134 points, visiblement le fruit d’une longue concertation dans les semaines, voire les mois, précédant ce sommet, est censé synthétiser la façon dont ces pays du Sud global voient le monde de demain et la résolution de ses problèmes et conflits d’aujourd’hui – de la préservation des grands félins à la lutte contre le trafic de drogue en passant par les guerres.
A ce titre, le conflit au Moyen-Orient occupe plusieurs pages dans lesquelles Israël est régulièrement condamné; une attention particulière est portée également aux conflits au Sahel, dans la Corne de l’Afrique, à la situation en Afghanistan et même en Haïti.
Le mois prochain, Bakou accueillera la COP29, la plus grande conférence internationale sur le climat. La décision unanime d’environ 200 pays de tenir la COP29 en Azerbaïdjan témoigne du respect et du soutien envers les pays membres du BRICS+.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG