Fin de l'exercice militaire « Flèche perçante 2024 » entre l'Egypte et l'Arabie Saoudite
Les manoeuvres, qui ont mobilisé les trois corps d'armée des deux pays, ont ...
© Réunion présidée par le lieutenant-général Herzi Halevi, commandant en chef des forces israéliennes, le 15 avril (image d'illustration). © IDF
Des explosions ont été rapportées dans le centre de l’Iran au cours de la nuit du 18 au 19 avril. Plusieurs médias américains évoquent une riposte israélienne à l’attaque menée par la République islamique quelques jours plus tôt contre l’État hébreu. Tsahal n'a pour l'heure fait aucun commentaire.
Tôt, ce 19 avril, l'agence de presse Fars a rapporté trois «fortes explosions» survenues près d'une base militaire dans la province d'Ispahan, dans le centre du pays. Cité par l’agence Irna, le commandement miliaire iranien a fait état de tirs de la défense aérienne «sur un objet suspect» au nord-est d'Ispahan. Dans la foulée, l’Iran a fermé son espace aérien dans l’ouest du pays et au-dessus de la capitale. Les vols commerciaux ont finalement repris en début de matinée.
Selon plusieurs médias américains, il s’agirait d’une attaque israélienne. La chaine FoxNews a ainsi titré sur des frappes israéliennes «limitées». Citant un haut responsable américain, ABC a évoqué «des missiles» lancés en riposte à la frappe menée par l’Iran. Selon l’agence Bloomberg, qui a également cité des responsables américains, les Israéliens avaient notifié le 18 avril les États-Unis de leur intention de frapper l'Iran dans les prochaines 24-48 heures.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran avait lancé une série de frappes contre Israël à l’aide de plusieurs centaines de drones et de missiles. Une première, pour la République islamique. Tsahal avait annoncé au matin avoir «déjoué» l’attaque. En plus de ses moyens de défense, Israël a bénéficié de l'aide américaine, britannique, française, jordanienne pour abattre les aéronefs iraniens, ainsi que des renseignements saoudiens et émiratis.
Pas de commentaire côté israélien, panique sur les marchés asiatiques
Suite à cette attaque, Israël avait promis de riposter et Téhéran avait mis en garde l’État hébreu que toute initiative militaire de sa part entrainerait une réponse iranienne de plus grande envergure. Un avertissement réitéré le 18 avril par le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian, qui a déclaré à CNN qu’une attaque israélienne entrainerait une réponse de Téhéran «immédiate et au niveau maximum».
En Israël, Tsahal n’a pour l’heure fait aucune déclaration sur les évènements de cette nuit. «Nous n'avons pas de commentaire pour le moment», a déclaré dans la nuit à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne.
Si ces frappes venaient à être confirmées par l’État hébreu, elles ne constitueraient pas une première. Dans un article d’opinion, publié fin 2023 dans le Wall Street Journal, l’ancien Premier ministre Naftali Bennett avait déclaré que les forces israéliennes avaient mené sous ses ordres des attaques contre l’Iran, détruisant une base de drones «sur le sol iranien», à la suite de «deux attaques manquées de drones contre Israël en février 2022».
La région où ont eu lieu les explosions abrite plusieurs sites nucléaires iraniens. Les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan sont «totalement en sécurité», a indiqué l'agence Tasnim. Il n'y a «aucun dégât» sur les sites nucléaires, a également déclaré l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Suite à l’annonce de ces explosions en Iran, le cours du pétrole a bondi de plus de 3% sur les marchés asiatiques. À la bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a dévissé de 3,5%.
Selon une source, l'administration américaine a averti son allié israélien qu'une frappe sur l'Iran ne servirait ni les intérêts américains, ni les intérêts israéliens dans la région et pourrait avoir des conséquences sur l'ensemble de la région.
«L'Iran devra faire face aux conséquences de ses actes.» Dans une vidéo publiée dans la soirée du 15 avril, le chef d'état-major de Tsahal avait de nouveau menacé Téhéran: «Nous choisirons notre réponse en conséquence», avait-il prévenu. «Je veux que ce soit clair : nous prendrons nos propres décisions et l'État d'Israël fera tout ce qui est nécessaire pour se défendre», a quant à lui déclaré Benjamin Netanyahou le 17 avril à l'issue d'une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères allemand et britannique, selon l'agence Reuters. Des propos peut-être moins catégoriques.
Washington aurait troqué une riposte contre Rafah
Le média qatari Al-Araby Al-Jadeed, citant des sources diplomatiques occidentales et égyptienne, a rapporté que les États-Unis auraient donné leur feu vert à l'opération controversée contre Rafah, dans la bande de Gaza, en échange d'une réponse modérée contre l'Iran. Dans la soirée du 13 au 14 avril, l'Iran a lancé une série de frappes sur Israël, comprenant 350 drones d’attaque et missiles. L'État hébreu a pu bénéficier de l'aide américaine, britannique, française, jordanienne et des renseignements saoudiens et émiratis. Téhéran a riposté au raid israélien sur son consulat de Damas le 1er avril dernier, tuant 11 personnes, dont sept Gardiens de la révolution.
Africa24monde avec RSA et RT en français