Ce projet, en gestation depuis près d'une décennie, partira du terminal ferroviaire de la Cameroun Railways (Camrail) à Ngaoundéré, dans la région camerounaise de l'Adamaoua, et bénéficiera du soutien technique et financier des Émirats.

Le 2 mai 2025, à Abou Dabi, capitale des Émirats arabes unis, l'Office national des chemins de fer du Tchad et Etihad Rail, opérateur ferroviaire public émirati, ont signé un accord de coopération pour relancer un ambitieux projet ferroviaire reliant N'Djamena, la capitale tchadienne, au port de Douala, au Cameroun.

Avec cet accord, Abou Dabi s'impose comme un nouvel acteur dans la relance de ce chantier structurant, pour lequel le groupe français Bolloré — qui a cédé ses activités logistiques africaines à l'Italo-suisse MSC en 2022 — avait manifesté un intérêt dès 2015. Cet engagement faisait suite à un accord stratégique signé en 2014 entre le Cameroun et le Tchad pour concrétiser cette interconnexion ferroviaire.

L'accord signé le 2 mai ne porte cependant, dans l'immédiat, que sur la collecte de données sur les flux de fret attendus, l'actualisation des études de faisabilité d'ici juin 2025, ainsi que l'élaboration d'un chronogramme des activités à mener jusqu'en décembre 2025.

D'après la première étude de faisabilité, financée par la Banque africaine de développement (BAD) et présentée en avril 2024, trois tracés sont à l'étude, chacun avec des coûts variables. La première liaison aurait Ngaoundéré à N'Djamena via Garoua, Maroua et Kousseri, pour un coût estimé à 4 829 milliards FCFA. Le deuxième emprunterait l'axe Ngaoundéré–Moundou–Kélo–Bongor–N'Djamena, offrant un budget de 2 988 milliards FCFA. Le troisième, plus long, passerait par Garoua, Figuil, Kéré, Pala, Kélo et Bongor, pour un coût global de 4 948 milliards FCFA.

À l'origine, les autorités prévoyaient deux itinéraires plus courts : l'un de 400 km entre Ngaoundéré et Moundou pour 1 160 milliards FCFA, et un autre de 1 400 km via Garoua et Maroua pour un investissement rapporté à 1 400 milliards FCFA. Aucun tracé n'a encore été définitivement retenu, mais l'arrivée d'Etihad Rail pourrait accélérer la prise de décision sur ce point stratégique.

Outre ses enjeux d'intégration régionale dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, RCA), ce projet est porteur de grandes espérances pour les populations des trois régions septentrionales du Cameroun (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord). Il pourrait en effet contribuer significativement au désenclavement de ces territoires parmi les plus pauvres du pays.

 Tout ce qu’il Faut Savoir sur cette construction de Chemins de Fer Révolutionnaires vers le Cameroun – 

Protocole Historique : Accord entre le Tchad et les Émirats Arabes Unis pour le Développement Ferroviaire vers le Cameroun

L’accord récemment signé entre le Tchad et les Émirats Arabes Unis représente un tournant stratégique dans le développement des infrastructures ferroviaires en Afrique centrale. En mettant l’accent sur la construction de chemins de fer liant le Tchad au Cameroun, cette collaboration promet de transformer le paysage économique régional. Ce projet n’est pas seulement une avancée en matière d’infrastructure ; il pourrait également stimuler les échanges commerciaux et améliorer l’accès aux marchés internationaux.

Un Accord qui Change la Donne

Pourquoi cet Accord est Crucial pour le Tchad et le Cameroun ?

Le protocole d’entente qui a été signé met en lumière les ambitions des deux pays à créer des routes commerciales plus efficaces. Actuellement, le Tchad est souvent considéré comme enclavé, ce qui limite son potentiel économique. Grâce à la mise en place de ce réseau ferroviaire, il pourrait voir une amélioration significative de sa connectivité régionale.

Recentraliser les données du transport et les volumes de fret est impératif pour analyser la faisabilité du projet. Ce dernier ne se limite pas à la simple construction de rails, mais inclut également un ensemble d’infrastructures accompagnatrices capables de soutenir le commerce et l’industrie.

Une Opportunité de Développement Économique

L’infrastructure ferroviaire, une fois opérationnelle, pourrait générer plusieurs milliers d’emplois tant pendant la phase de construction qu’une fois le projet terminé. De plus, les prévisions estiment que le volume du fret transporté pourrait atteindre des chiffres considérables, rendant le projet économiquement attrayant tant pour le Tchad que pour le Cameroun.

Mise en Œuvre et Étapes Clés du Projet

Un Chronogramme Ambitieux

Selon les représentants des deux nations, un calendrier bien défini a été établi. D’ici décembre 2025, plusieurs étapes essentielles permettront de transformer ce projet en réalité tangible. Cela comprend la collecte de données précises sur les volumes de fret et la mise à jour des études de faisabilité, prévue pour juin 2025.

L’accent est également mis sur l’importance de la planification institutionnelle pour garantir une exécution fluide et efficace. Dans les prochaines années, des réunions régulières entre les parties prenantes assureront un suivi continu des progrès.

Évaluation de la Rentabilité Économique

L’évaluation des volumes de fret potentiels joue un rôle crucial dans la validation de la rentabilité du projet. En quantifiant le potentiel de transport, les états pourront prendre des décisions plus éclairées concernant les investissements à réaliser.

Collaboration Tripartite : Tchad, Émirats, Cameroun

Le cadre de coopération tripartite entre le Tchad, les Émirats Arabes Unis et le Cameroun souligne l’importance d’une collaboration internationale dans le développement des infrastructures. Selon les analyses de spécialistes, une telle alliance est essentielle pour financer les projets de grande envergure.

Implications Régionales et Locales

Un Avenir Prometteur

Cette démarche ouvre la voie à une interconnexion renforcée entre les pays d’Afrique centrale. Les experts estiment que cette initiative pourra non seulement faciliter le commerce entre le Tchad et le Cameroun, mais également avec d’autres pays voisins à long terme.

Répercussions sur le Marché Local

Il est prévu que la création de nouvelles lignes de transport ferroviaire entraîne une réduction des coûts logistiques. De plus, un meilleur accès aux ports permettra aux entreprises tchadiennes d’exporter plus facilement leurs produits, encourageant ainsi le développement de secteurs clés tels que l’agriculture et l’exploitation minière.

Une Vision à Long Terme

L’ambition d’établir un réseau ferroviaire reliant plusieurs pays d’Afrique centrale pourrait constituer un projet phare pour le développement du continent. Les bénéfices d’une telle réalisation ne se limiteront pas à la période de construction mais s’étendront sur des décennies.

Conclusion : Perspectives et Développements Futurs

Cet accord entre le Tchad et les Émirats Arabes Unis marque un jalon important dans le développement des infrastructures ferroviaires en Afrique. Alors que les travaux avancent, les acteurs régionaux aux yeux rivés sur cette évolution seront attentifs aux résultats tangibles de cette collaboration.

À court terme, la mise en œuvre des premières étapes du projet sera scrutée pour s’assurer que les délais sont respectés. À long terme, la réussite de ce projet pourrait inciter d’autres pays à envisager des initiatives similaires, créant ainsi un réseau ferroviaire interconnecté à l’échelle continentale. Les prochaines réunions seront d’une importance cruciale pour maintenir l’élan et garantir que cet ambitieux projet se concrétise dans les meilleures conditions.

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