Les États-Unis soutiennent l'idée de deux sièges permanents pour l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU
C'est un soutien de poids que vient de recevoir l'Afrique aux Nations unies (ONU). Les ...
© Le président russe Vladimir Poutine et le président mongol Tsakhia Elbegdorj, le 3 septembre 2014 à Oulan-Bator, la capitale mongole. Photo : ALEXEY NIKOLSKY/POOL/AFP via Getty Images
En réaction aux informations indiquant que Vladimir Poutine envisage de se rendre en Mongolie mardi 3 septembre, Altantuya Batdorj, directrice d’Amnesty International Mongolie, a déclaré :
« S’il voyage, les obligations de la Mongolie au regard du droit international sont claires, en sa qualité d’État membre de la Cour pénale internationale (CPI). Les autorités de Mongolie doivent arrêter le président Poutine et le remettre à la CPI afin qu’il réponde d’accusations de crimes de guerre. »
« Le président Poutine est un fugitif recherché par la justice. Tout séjour dans un État membre de la CPI qui ne se termine pas par une arrestation encouragera la ligne de conduite actuelle du président Poutine et doit être considéré comme faisant partie d’un effort stratégique visant à saper le travail effectué par la CPI pour poursuivre les criminels de guerre présumés. Si les autorités mongoles s’abstiennent de l’arrêter, elles n’auront fait que prêter assistance à un homme qui est accusé par la CPI d’être responsable du crime de guerre de déportation illégale d’enfants, mais qui est également potentiellement responsable d’une pléthore d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans un conflit qui a brisé la vie de millions de personnes et détruit les espoirs et les aspirations d’une génération.
Tout séjour dans un État membre de la CPI qui ne se termine pas par une arrestation encouragera la ligne de conduite actuelle du président Poutine et doit être considéré comme faisant partie d’un effort stratégique visant à saper le travail effectué par la CPI pour poursuivre les criminels de guerre présumés
Altantuya Batdorj, directrice d’Amnesty International Mongolie
« Mettre un fugitif à l’abri de la justice internationale ne constituerait pas seulement une entrave à la justice. Si la Mongolie fournit ne serait-ce qu’un refuge temporaire au président Poutine, elle deviendra dans les faits complice de l’impunité de certains des crimes les plus graves relevant du droit international. »
Complément d’information
Il est possible que Vladimir Poutine, recherché par la CPI, se rende en Mongolie mardi 3 septembre, sur l’invitation du président Ukhnaa Khurelsukh. Il s’agirait de la première visite du président russe dans un État membre de la CPI depuis l’émission du mandat d’arrêt le concernant en mars 2023. Il est accusé de crimes de guerre de transfert illégal et de déportation d’une population (enfants), en vertu de l’article 8 du Statut de Rome.
En juillet 2023, une chambre de la Cour Suprême sud-africaine a ordonné l’arrestation de Vladimir Poutine s’il assistait au sommet du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), mais il ne s’y est pas rendu. Amnesty International Afrique du Sud avait soutenu cette décision de justice, soulignant l’obligation de l’arrêter. En mars et juin 2024, la CPI a émis de nouveaux mandats d’arrêt contre des responsables militaires russes pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Amnesty International s’efforce de recueillir des informations sur les crimes de guerre et autres violations du droit international commis en Ukraine depuis 2014, et à la suite de l’invasion à grande échelle du pays par la Russie. Toutes ses publications à ce jour se trouvent sur cette page.?
Par Africa24monde avec amnesty