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© Debretsion Gebremichael, le chef du TPLF
Recherché par les autorités fédérales d’Ethiopie après avoir été vaincu militairement, le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, a fait samedi sa première déclaration publique depuis près de deux mois. Dénonçant des exactions, il appelle ses partisans à la résistance.
Une déclaration audio attribuée au dirigeant en fuite du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), Debretsion Gebremichael, et appelant ses partisans à « s'organiser et à lutter » contre le gouvernement fédéral éthiopien, a été diffusé le samedi 30 janvier sur la page Facebook de Tigrai Media House, un média basé aux Etats-Unis et affilié à l’ancien parti.
« Ils [le gouvernement fédéral, Ndlr] ont une domination militaire temporaire », a déclaré Debretsion Gebremichael dans ce qui se présente comme sa première déclaration publique depuis environ deux mois.
« Je vous appelle, où que vous soyez […] à vous organiser, à vous battre et à vous efforcer de faire en sorte […] de raccourcir la durée de vie de l'ennemi », a-t-il lancé.
Dénonçant des exactions, pillages et viols présumés commis par les troupes fédérales dans le Tigré, région du Nord de l’Ethiopie, Debretsion Gebremichael, a soutenu que « les villes et les zones rurales du Tigré sont bombardées jour et nuit par de l’artillerie lourde », ajoutant : « nous sommes engagés dans une résistance prolongée ».
L'authenticité de l'enregistrement n’a pas pu être vérifiée. Toutefois, un professeur du Bjorknes University College en Norvège, Kjetil Tronvoll, très introduit auprès du TPLF estime qu’il est authentique.
« Bien que je n’ai pas parlé personnellement à Debretsion, il s’est entretenu avec d’autres de mes contacts ces derniers jours », a-t-il indiqué à l’AFP.
Du côté du gouvernement fédéral d’Ethiopie, on refuse de commenter cette déclaration attribuée au chef du TPLF. « Je ne peux pas parler des illusions de la page facebook d'une clique criminelle », a déclaré Billene Seyoum, porte-parole du Premier ministre, Abiy Ahmed.
Depuis la prise par les troupes fédérales de Mekelle, la capitale du Tigré, le 28 novembre 2020, après trois semaines de conflit, une véritable traque a été lancée contre les dirigeants en fuite de l’ancien parti au pouvoir dans l’Etat régional.
Plusieurs hauts responsables civils et militaires ont déjà été mis aux arrêts. Le TPLF qui a exercé un contrôle étroit sur le pouvoir central en Ethiopie pendant près de trois décennies a par ailleurs perdu son statut de parti politique.
Africa24monde avec Ecofin par Borgia Kobri