
BRICS : Ramaphosa dénonce les «représailles» de Trump et défend la souveraineté coopérative
Face aux menaces tarifaires de Donald Trump contre les pays du BRICS, Cyril Ramaphosa a ...
© Donald Trump ressort comme le grand gagnant du sommet de l'Otan de La Haye, avec une promesse de 31 pays sur 32 membres de l'Alliance à dépenser 5 % de leur PIB dans leur défense. © CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA
Lors du sommet de l'Otan, on a vu des Européens prêts à tout pour ne pas perdre la protection américaine. Qui parle encore d’autonomie stratégique ?
Le sommet de l'Otan qui vient de se tenir à La Haye évoque irrésistiblement Tacite, qui, dans les Annales, décrit les sénateurs face à l'empereur : « Ils se ruaient à la servitude. » Oui, le parallèle est parfait : l'empereur, en l'occurrence évidemment Donald Trump, et les sénateurs, les dirigeants européens, qui ont tout fait pour lui complaire jusqu'à en perdre leur dignité.
Au sommet de l'Otan, « Trump a obtenu une victoire symbolique sur les dépenses militaires »
Pour l’ex-secrétaire général adjoint de l'Otan Camille Grand, Trump ressort gagnant du sommet tenu à La Haye, tandis que les Européens ont limité la casse ou mis sous le tapis les sujets sensibles.
Un sommet express, une déclaration commune a minima. Le sommet de l'Otan qui s'est tenu du 24 au 25 juin à La Haye, aux Pays-Bas, a surpris par son format ultraresserré. Politiques et observateurs retenaient leur souffle avant l'arrivée de la tornade Donald Trump. Auréolé d'un succès militaire avec l'opération Midnight Hammer (Marteau de minuit) contre l'Iran, balayant les rapports de renseignement de son propre pays mettant en doute les destructions sur les sites nucléaires, le président américain était l'homme attendu.
Réunis en sommet à La Haye, les membres de l’Alliance atlantique se sont engagés à consacrer 3,5 % de leur PIB aux dépenses militaires. Si le président américain n’a finalement pas remis en cause l’article 5 sur la solidarité entre alliés, il a obtenu une déclaration finale minimaliste.
« Un succès monumental. » Avec son emphase habituelle, le président américain, Donald Trump, s’est montré satisfait des conclusions du sommet annuel de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) qui s’est clos, mercredi 25 juin, à La Haye (Pays-Bas). Les Etats-Unis ont effectivement obtenu, lors de cette rencontre, ce pour quoi ils étaient venus : un engagement des Européens et des Canadiens à augmenter leurs dépenses militaires.
Pour satisfaire les exigences de M. Trump, les alliés ont toutefois dû faire preuve de souplesse. Les dépenses militaires devront avoir atteint 3,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2035. Mais alors que le président des Etats-Unis exigeait un seuil de 5 %, les stratèges de l’Alliance ont ajouté un objectif artificiel complémentaire de 1,5 %, dans lequel pourront être intégrées bon nombre de dépenses connexes de « sécurité » (police, justice, infrastructures, etc.).
Afin d’éviter le dilettantisme, comme ce fut le cas avec le précédent objectif de 2 % du PIB consacré à la défense, décrété par l’Alliance en 2014, les alliés ont aussi accepté de se soumettre à plus de contraintes.
Sanctions contre Moscou : Petr Pavel sur l’échange avec Donald Trump au sommet de l’OTAN
Le président tchèque Petr Pavel a révélé dimanche 29 juin que les dirigeants européens avaient profité d’un dîner de l’OTAN à La Haye la semaine dernière pour exhorter Donald Trump à renforcer les sanctions contre la Russie, mais le président américain serait resté hésitant.
Dans une interview accordée à CNN Prima NEWS dimanche 29 juin, le président tchèque Petr Pavel a révélé que les dirigeants européens avaient profité d’un dîner de l’OTAN à La Haye la semaine dernière pour exhorter Donald Trump à renforcer les sanctions contre la Russie, mais le président américain serait resté hésitant.
« Nous lui avons parlé [lors du dîner] de manière très cohérente et collective, [en essayant de le] persuad[er] que le moment était venu d’augmenter considérablement la pression économique sur la Russie », a déclaré Petr Pavel.
« Pas dans le but de provoquer l’effondrement économique de la Russie — cela n’est pas dans notre intérêt — mais pour faire comprendre [à Vladimir Poutine] qu’il n’y a tout simplement pas d’autre alternative que la négociation », a-t-il ajouté.
Donald Trump serait encore « réservé » sur cette stratégie, mais aurait toutefois reconnu « qu’il s’agit d’un outil très efficace ».
Lors de l’échange, l’ancien président américain a évoqué son bras de fer commercial avec la Chine, arguant que ses droits de douane avaient rapidement poussé Pékin à changer de position. «?Je lui ai répondu que c’est précisément ce type d’approche décisive dont nous avons besoin aujourd’hui envers la Russie. Si la Chine l’a ressenti en un mois, alors la Russie, avec son économie, pourrait le ressentir en une semaine ou deux?», a expliqué Petr Pavel dimanche.
Donald Trump s’est également interrogé sur les raisons pour lesquelles l’Europe ne pouvait pas augmenter massivement et rapidement ses dépenses de défense.
« Il était surpris que l’Europe ne puisse pas investir 5 % de son PIB dans la défense dès l’année prochaine », a indiqué Petr Pavel. Ce à quoi les alliés ont répondu d’une seule voix, continue-t-il, en lui expliquant que l’industrie européenne n’était même pas capable de produire de telles quantités de matériel militaire pour l’instant.
Africa24monde avec RSA