Offensive des États-Unis et de l’Union européenne à Douala au Cameroun
Cette semaine, les missions diplomatiques des États-Unis et de l’Union ...
© Meir Ben-Shabbat (à droite), conseiller de Benyamin Netanyahou. D. R.
Une communication fuitée du conseiller du Premier ministre israélien pour la Sécurité nationale révèle un deal que Benyamin Netanyahou a proposé au roi Mohammed VI du Maroc en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste. Selon Meir Ben-Shabbat, Tel-Aviv s’est engagé à persuader Washington d’ouvrir un consulat à Dakhla pour «entériner la marocanité du Sahara».
Toujours selon le conseiller de Netanyahou, Israël se fixe comme objectif primordial «l’infiltration de l’Algérie», en expliquant que le gouvernement israélien «compte sur le Maroc» pour mettre un pied dans l’espace maghrébin où deux pays, l’Algérie et la Tunisie, manifestent une ferme opposition à tout rapprochement avec l’Etat hébreu.
Le Washington Post révélait, en août dernier, que le Maroc faisait partie des pays qui devraient établir des relations diplomatiques avec Israël, dans le cadre du processus de normalisation entre des Etats arabes et l’entité sioniste mis en branle par Jared Kushner, le gendre du président américain Donald Trump. «Le Maroc fait partie des pays probables candidats à ouvrir une nouvelle page dans leurs relations avec l’Etat hébreu», indiquait le journal américain qui citait un briefing des responsables du département d’Etat américain. L’information avait été reprise par certains médias marocains.
Trois mois auparavant, réagissant à un article d’Algeriepatriotique sur l’intrigante présence de pas moins de dix ministres d’origine marocaine dans le nouveau gouvernement israélien, un média proche des services secrets marocains avait confirmé implicitement la collusion entre le régime de Rabat et l’entité sioniste. Le média en question rappelait, à juste titre, que «les Marocains de confession juive restent très attachés au royaume millénaire du Maroc», que «le judaïsme est présent au Maroc depuis plus de 2000 ans» et qu’il est «une composante essentielle de l’identité du Maroc».
«On ne peut effacer une présence aussi enracinée, aussi ancienne, d’un claquement de doigts», confirmait, par ailleurs, le média marocain, en ajoutant qu’«il est également vrai que parmi les poids lourds du nouvel Exécutif israélien, il y a des ministres attachés à leur pays d’origine». «Parmi ces ministres, il y a Amir Peretz […] qui reste très proche du Maroc, dont il conserve toujours la nationalité.
Ce nouveau ministre de l’Economie et de l’Industrie, ancien président du Parti travailliste, ancien vice-Premier ministre et plusieurs fois ministre, garde un lien très étroit avec son pays d’origine, qu’il a quitté à l’âge de quatre ans, mais qu’il visite régulièrement car une partie de sa famille y réside toujours. Ce Maroco-israélien, qui se dit très fier de son identité judéo-marocaine, a déjà été reçu en audience par le roi Mohammed VI, le 17 février 2006 à Fès», écrivait encore le média de la DGED.
De leur côté, quatre anciens hauts responsables des services secrets israéliens, le Mossad, révélaient que des relations «très intimes», qui remontent aux années 1960, liaient le Makhzen à Israël. «Si Israël entretient des relations avec un Etat arabe, membre de la Ligue arabe, qui accueille parfois des sommets et des rencontres de la Ligue arabe, cette relation ne peut qu’être excellente», confiait l’un d’entre eux, tandis que son collègue révélait que le Mossad entretient des «relations exceptionnelles avec le roi du Maroc».
Africa24monde avec RSA Par Karim M