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© Le XVII? sommet des BRICS présidé par le Brésil, à Rio de Janeiro. Source: Gettyimages.ru
Face aux menaces tarifaires de Donald Trump contre les pays du BRICS, Cyril Ramaphosa a dénoncé une logique de représailles et défendu le droit des nations à coopérer librement. Pour Pretoria comme pour Moscou, l’union des BRICS n’est dirigée contre personne, mais bien orientée vers un monde multipolaire.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a vivement réagi aux menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10?% aux membres du BRICS. Le président américain, dans un message publié sur Truth Social, a prévenu qu’il n’y aurait «?aucune exception?» pour les pays soutenant des politiques jugées «?antiaméricaines?».
Il est « vraiment décevant » que certains puissent envisager de punir ceux qui cherchent simplement à coopérer, a déclaré Ramaphosa. «?Il ne devrait jamais y avoir de vengeance ni de représailles contre des nations qui œuvrent pour l’intérêt commun.?» Il a insisté sur le fait que les BRICS «?ne cherchent pas à concurrencer d’autres puissances?», et que «?la raison du plus fort ne saurait faire loi?».
Le Kremlin a lui aussi réagi. Le porte-parole Dmitri Peskov a rappelé que la coopération entre membres du BRICS «?n’a jamais été et ne sera jamais dirigée contre des pays tiers?».
Face aux menaces, les BRICS assument leur cap
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump cible les BRICS. En janvier 2025, il avait déjà menacé d’imposer des droits de douanes de 100?% aux pays du groupe s’ils cherchaient à se passer du dollar. Peskov avait alors estimé que ces pressions ne feraient que renforcer la dynamique d’émancipation monétaire : cela « renforcerait davantage la tendance » au recours aux monnaies nationales.
Vladimir Poutine, de son côté, avait ironisé : «?Interdire le dollar est une chose ; choisir de ne pas l’utiliser en est une autre.?»
Sergueï Lavrov dénonce l’élargissement de l’OTAN et défend celui des BRICS
À Rio, Lavrov a opposé l'élargissement par la force à celui par le consensus. Le chef de la diplomatie russe a dénoncé l'expansion de l'OTAN, qu'il juge contre-productive même pour ses membres, et a loué celle des BRICS, fondée sur l'égalité et le respect mutuel. Il a rejeté les critiques occidentales, les qualifiant d'infondées.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est exprimé devant la presse à l’issue de sa participation au sommet des BRICS à Rio de Janeiro. Il a déclaré que l’élargissement de l’OTAN n’avait profité à personne, pas même aux membres de l’Alliance atlantique. « Les divergences se creusent, une petite mutinerie gronde, car de plus en plus de pays refusent de se laisser guider par des postures idéologiques imposées par un maître, et privilégient leurs intérêts nationaux », a-t-il estimé. Concernant l’élargissement des BRICS, le chef de la diplomatie russe a insisté sur le fait que l'organisation ne représentait aucune menace pour son propre fonctionnement. Il a souligné que, depuis sa création, les BRICS s’appuyaient sur des principes d’égalité, de respect mutuel et de consensus.
BRICS : expansion sans domination
Sergueï Lavrov a ainsi rejeté les préoccupations exprimées en Occident, selon lesquelles l’expansion des BRICS risquerait d’affaiblir son unité ou de nuire à son efficacité. Il a affirmé que le consensus au sein des BRICS reflétait un véritable équilibre d’intérêts, et non une volonté imposée par une autorité supérieure. Il est à noter que la prise de parole de Sergueï Lavrov a suscité un véritable engouement médiatique. La salle de presse s’est retrouvée bondée bien avant le début de la conférence, certains journalistes allant jusqu’à apporter des chaises de l’extérieur. L’intérêt était tel que plusieurs membres de la presse, notamment venus de l’étranger, n'ont pas pu franchir les portes, faute de place.
Africa24monde avec RT