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© Les soldats présumés coupables seront jugés par le Tribunal militaire de Yaoundé
Sept militaires camerounais, soupçonnés d’avoir exécuté sommairement deux femmes et leurs deux enfants dans le nord du Cameroun, seront jugés devant un tribunal militaire pour “assassinat”, a annoncé lundi à l’AFP le ministère de la Défense camerounais.
“Sept militaires arrêtés pour soupçons d’exécutions extrajudiciaires à l’Extrême-Nord” de deux femmes et leurs deux enfants ont été “renvoyés devant le tribunal militaire de Yaoundé…pour y être jugés conformément à la loi”, a affirmé le chargé de communication du ministère de la Défense camerounais, Cyrille Serge Atonfack Guemo.
En juillet 2018, une vidéo très violente montrant des soldats camerounais abattant deux femmes et leurs très jeunes enfants avait été diffusée sur Internet. La diffusion de cette vidéo avait provoqué une vague d’indignations.
Le Cameroun ne transige pas avec les écarts de comportements relativement au droit de la guerre, au droit humanitaire, et à la protection des personnes et leurs biens
Selon le chargé de communication, la date du procès n’a pas encore été fixée. Les chefs d’accusation retenus, au terme de plusieurs mois d’enquêtes, sont :“coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité desdits faits”.
“Le Cameroun ne transige pas avec les écarts de comportements relativement au droit de la guerre, au droit humanitaire, et à la protection des personnes et leurs biens”, a-t-il assuré.
Dans un premier temps, Yaoundé avait réfuté toute implication de militaires camerounais, qualifiant la vidéo de “fake-news” et d’“horrible trucage”. Mais le gouvernement s‘était par la suite rétracté, annonçant, en août, l’arrestation de sept militaires dans le cadre d’une enquête ouverte après la diffusion de cette vidéo. Ce sont ces militaires qui seront jugés devant le tribunal militaire.
L’armée camerounaise est régulièrement dénoncée par des organisations de défense des droits de l’Homme pour des exactions sur les différents fronts où elle est engagée.
Par Africa24monde Avec AFP