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© Un tribunal supprime la mention « affranchi » accolée au nom des descendants d’esclaves
Le tribunal de première instance de Médedine a statué en faveur de la suppression de l’appellation « atig » qui signifie « affranchi », inscrite sur les documents d’identité des descendants d’esclaves. Cette décision ouvre la route à des procédures semblables pour d’autres Tunisiens noirs.
Dans certaines villes de la Tunisie comme Médenine, des habitants noirs descendants d’esclaves portent encore sur leurs papiers d’identité la mention « atig », mot pour « affranchi » devant leur prénom. Karim Dali, un Tunisien noir de 39 ans, bataille depuis 2017 contre cette discrimination.
Sur ses papiers d’identité et sur ceux de toute sa famille, il est inscrit « atig Dali », ce qui signifie que leurs ancêtres ont été affranchis par la famille Dali, dont ils ont pris le nom. Une mention qui souligne leur statut d’ancien esclave, jusqu’à une décision récente de justice de supprimer ce terme raciste.
Son père, Hamdane Dali, a ainsi obtenu le 14 octobre dernier, dans une décision du tribunal de première instance de Médenine, que la mention « atig » soit retirée de ses documents d'identité, une décision valable pour toute sa famille. Pour Karim Dali, il s’agit d’une victoire contre la discrimination des Noirs en Tunisie, souvent défavorisés dans la recherche d’emploi à la vue de ce nom par les recruteurs.
La suppression de ce patronyme raciste a été rendue possible grâce au soutien de l’ONG Minority Right Group International, et de l’association locale Mnemty. Les deux entités appellent ainsi le gouvernement tunisien à créer des comités spécialisés dans le traitement des demandes de retrait de patronymes racistes sur les papiers d’identité des Noirs.
Africa24monde avec Ecofin Par Aïsha Moyouzame