Le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi séjourne, depuis jeudi 13 février, en Allemagne, où il prend part à la 61è Conférence de Munich sur la sécurité. De nombreux autres Chefs d’Etat, ministres ainsi dirigeants d’organisations internationales et non gouvernementales participent à cette rencontre.
D’après la cellule de communication de la présidence, cette conférence offrira au Chef de l’État l’opportunité de dévoiler les réalités de ce conflit et de plaider en faveur d’un engagement plus fort de la communauté internationale pour la résolution de la crise et la pacification de la région des Grands Lacs.
La situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, exacerbée par l’offensive de l’armée rwandaise et les actions des terroristes du M23 à Goma, suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté internationale.
Le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé vendredi les "velléités expansionnistes" du Rwanda dans l'est de la RDCongo et appelé à le "mettre à l'index", lors d'une intervention à la Conférence sur la sécurité de Munich.
"Ce qui est nécessaire, c'est de mettre à l'index le véritable responsable de cette situation: le Rwanda", a-t-il lancé, alors que le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali, s'est emparé vendredi de l'aéroport de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, après avoir pris fin janvier Goma, principale ville de l'est du pays.
« le vrai commanditaire c’est mon prédécesseur Joseph Kabila », Félix Tshisekedi à Munich
Ce qui se passe dans l’Est de la RDC « est un affront que nous avons l’obligation de relever », a déclaré le président Félix Tshisekedi, à la 61ème conférence de Munich sur la sécurité. « Nous sommes obligés de recouvrer notre intégrité territoriale et nous y arriverons ». Pour le président de la République Démocratique du Congo, « c’est (cependant) la Communauté internationale qui a une grande responsabilité, car elle a soutenu le Rwanda jusqu’à ce qu’il devienne ce qu’il est devenu »
«Si aujourd'hui mon pays a été attaqué de manière ostentatoire et que ça n’est pratiquement pas ému le monde, ça veut dire que le droit international est totalement remis en cause ici. Comment se fait-il que l'intégrité d'un pays puisse être violée, ses habitants massacrés sans qu'il y ait des sanctions contre le pays agresseur ? » a dit Félix Tshisekedi à Munich.
En marge de ce grand forum, le chef de l’État multipliera également les rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues présents à Munich. Félix Antoine Tshisekedi profitera de cet espace pour aborder d’autres thématiques d’importance, telles que la coopération internationale, l’accès aux métaux critiques, ainsi que la transition énergétique.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG
