L’ancien président américain a accusé Benjamin Netanyahou d’avoir déclenché des tensions avec l’Iran pour assurer sa longévité politique. Il a appelé à la désescalade du conflit et insisté sur la nécessité d’une intervention pour éviter un massacre de civils innocents, «qui ne peuvent se défendre».
Dans une interview accordée à Daily Show, l'ancien président américain Bill Clinton a vivement critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour avoir déclenché le conflit avec l'Iran. D'après lui, le dirigeant israélien « a longtemps voulu combattre l’Iran parce qu’ainsi, il peut rester au pouvoir éternellement ». « Il y a quasiment toujours été au cours de ces 20 dernières années. Mais je pense qu’il nous faut essayer de désamorcer la situation. Et j’espère que le président Trump le fera. J’espère que quelqu’un le fera », a-t-il noté.
Bill Clinton a souligné que, même si les États-Unis doivent « convaincre » leurs « amis au Moyen-Orient » de leur soutien et de leur volonté de les protéger, « opter pour des guerres non déclarées dont les principales victimes sont des civils qui ne sont pas politiquement engagés d’un côté ni de l’autre, qui veulent juste vivre décemment, n’est pas une très bonne solution ».
« Est-ce que je crois que nous devons essayer d’empêcher l’Iran de posséder l’arme nucléaire ? Oui », a indiqué l'ancien président américain, précisant qu'il avait essayé de le faire et avait même obtenu « un certain succès » dans ce domaine. Cependant, selon lui, « ce massacre constant de civils qui ne peuvent se défendre et qui veulent juste une chance de vivre » n’est pas nécessaire. « Il faut que ça s’arrête », a-t-il ajouté.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une opération militaire, effectuant une série de frappes sur le territoire iranien dans le but de détruire le programme nucléaire iranien, sous prétexte de craindre que ce pays ne fabrique une bombe atomique. Dans le même temps, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, a souligné que l'AIEA n'avait « aucune preuve » que l'Iran se préparait à acquérir une telle arme. Téhéran, pour sa part, a riposté à l'attaque israélienne en lançant des frappes de missiles sur plusieurs villes de l'État hébreu.
De nombreux pays ont appelé les parties au conflit à cesser les hostilités et à résoudre le conflit par des moyens pacifiques. Le président russe Vladimir Poutine a notamment déclaré que seul un dialogue sincère pouvait apaiser les inquiétudes régionales et renforcer la sécurité collective. Il a également insisté sur le droit de l'Iran à développer l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, tout en affirmant la volonté de Moscou d'apporter son soutien technique dans ce domaine.
Par Africa24monde avec RT
