Abidjan, compte à rebours: À un an des élections présidentielles, les Ivoiriens ont-ils atteint la maturité démocratique?
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© Le parti de l'ex-président Marc Ravalomana, le TIM, n'a obtenu que 16 sièges de députés, selon les résultats provisoires de la Céni. © RFI/Laetitia BEZAIN
Selon les résultats révélés samedi par la Commission électorale, le parti TIM de Marc Ravalomanana, adversaire malheureux d’Andry Rajoelina à la présidentielle, n’obtient que 16 sièges de députés.
C’est une assemblée orange, couleur du parti du président de la République, Andry Rajoelina, qui se profile dans les jours à venir à Madagascar. La Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, doit encore valider les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à la fin du mois.
Avec ses 84 députés sur les 151 que compte l'Assemblée nationale, le chef de l’État pourrait donc avoir les mains libres pour cinq ans. L’opposition politique semble en effet réduite comme une peau de chagrin. Le TIM, parti de l’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana, avec ses 16 sièges est encore plus bas que lors de la précédente législature où il avait obtenu 21 députés.
Pour l’heure, le TIM indique vouloir attendre les résultats définitifs de la HCC. De nombreux recours ont été déposés par le parti auprès de cette juridiction.
« L’avenir du TIM, c’est Marc Ravalomanana. Il pourrait se présenter à la mairie d’Antananarivo. Mais le parti en tant que tel a perdu beaucoup de sa force à partir du moment où il n’a pas réactivé son opposition après l’investiture du président Rajoelina », analyse le politologue Toavina Ralambomahay. « Il n’y a pas d’opposition. Les députés indépendants risquent de se rapprocher du président. Les médias sont avec lui. Il y a quatre patrons de presse dans le gouvernement », poursuit-il.
Reste à savoir si la plateforme IRD, composée de plusieurs partis, soutiendra le chef de l’État pendant cinq ans.
Par Africa24monde avec RFI