Koigi WA Wamwere "Les Africains devraient avoir des noms africains"
Un nom est une identité qui vous relie à vos racines ou à votre lieu ...
© Les rues de Port-au-Prince parsemées de barricades le 10 février 2019. Début février, des manifestations réclamant la démission du président Möise et une amélioration des conditions de vie se sont multipliées à travers les principales villes du pays. REUTERS/Jeanty Junior Augustin
En Haïti, si les manifestations violentes ont pour l’heure cessé, la crise politique n’est pour autant pas résorbée. Preuve de l’ampleur de cette crise : le gouvernement a annoncé mercredi 27 février l’annulation du carnaval national qui devait commencer dimanche à Gonaïves.
L’annonce d’annulation du carnaval national n’a surpris personne. Suite aux dix jours pendant lesquelles toutes les activités ont été paralysées à travers le pays, la situation sécuritaire reste aujourd’hui très volatile en Haïti.
Le ministre de la Culture Jean-Michel Lapin a tenu néanmoins à lancer un appel à toutes les mairies qui souhaiteraient organiser des activités carnavalesques ce week-end.
« L’Etat était prêt à contribuer à hauteur de 50 millions de gourdes pour l’organisation du carnaval national prévu à Gonaïves, donc l’Etat peut distribuer ces 50 millions auprès de 50 villes par exemple, selon le format décidé pour ces carnavals, a déclaré Jean-Michel Lapin.Techniquement, il n’est pas possible que nous organisions le carnaval national comme il est organisé d’habitude. Mais de toute façon, personne, encore moins l’Etat, ne peut décider qu’il n’y aura pas de carnaval. »
Dimanche dernier, Jacmel, la ville phare du carnaval en Haïti avec sa tradition de masques artisanaux, a par exemple tenu son carnaval, mais il a été bien loin de la fête habituelle. Le défilé musical qui d’habitude s’éternise jusque dans les premières heures du matin s’est cette année terminé dès 22h00.
Par Africa24monde avec RFI - correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron