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© Au Mali, un nouvel accord de paix a donc été signé, dimanche 7 février
C’est une très mauvaise nouvelle pour la junte et la France : alors qu’elles se donnent tout le mal du monde pour recréer des « noyaux armés » dans le Nord et relancer le funeste accord d’Alger avec en filigrane la création de l’Azawad indépendante, au centre, les Maliens raffermissent leurs liens. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison, si les Mirages-2000 français n’aiment pas ces populations dogon et Peulh et qu’ils les bombardent constamment pour un oui ou pour un non.
Au Mali, un nouvel accord de paix a donc été signé, dimanche 7 février, et de manière interne au pays, sans l’implication d’un tiers étranger, dans le cercle de Bankass, dans le centre du pays. Il concerne les communautés dogon, dafing et peulh, de sept communes. C’est le quatrième accord de paix signé dans la partie exondée de cette région du Mali, depuis juin 2020.
Le centre du Mali a déjà connu des trêves qui se sont révélées parfois fragiles, avec suite à des tiers malintentionnés qui planifieraient des guerres et des divisions au sein de la population malienne afin d’arriver au final, à un démembrement.
C’est en grande pompe que les communautés signataires se sont réunies dans la commune de Diallassagou. Daouda Togo, leader de la jeunesse dogon ne cache pas son émotion.
« Nous, nous sommes très contents, très heureux. Tout le monde était là ; on sentait les larmes dans les joues ; les mots me manquent. Tout le monde était à la recherche de la paix. Tout le monde peut circuler librement ; tous les groupes vont déposer les armes. Et on va aussi s’entraider par rapport au développement. Il n’y aura plus de guerre entre nous. Ce sera respecté parce que les gens en ont marre. On est fatigué. La guerre n’apporte rien ».
Chaque communauté doit déposer les armes. La libre circulation des biens, des personnes et des animaux est garantie. Le boycott des foires est supprimé et les déplacés pourront rentrer chez eux. Voici en substance les grands engagements de cet accord de paix, signé dimanche, à Diallassagou.
Selon Daouda Togo, leader de la jeunesse dogon de cette commune et signataire de l’accord, cette trêve sera respectée, car les communautés étaient à bout. Le conflit a fait près de 400 morts dans la région.
Pour éviter de nouveaux affrontements, un comité de suivi de l’accord a été mis en place. Composé de 15 membres, il peut être saisi par les communautés afin d’arbitrer des litiges.
L’accord de paix recommande également à l’État malien de soutenir le retour des déplacés, de fournir de l’aide humanitaire, des infrastructures de base et « d’ouvrir un dialogue avec les groupes armés afin de convenir d’une solution négociée pour les jeunes qui ont déposé les armes ».
« En cas de conflit, il est aussi important que l’armée n’intervienne pas brutalement », explique Idrissa Sankaré, ancien député de Bankass. Les signataires demandent donc aux soldats de se rapprocher des autorités locales, afin de bien comprendre la nature du conflit.
Ces fameux conflits inter-ethniques sont généralement l’œuvre de tiers qui tentent absolument de monter les ethnies les unes contre les autres.
Les différents massacres qui ont eu lieu se passaient pratiquement de la même manière, à savoir, quelques personnes s’étaient habillées en Dogon et ont attaqué des Peuls ou l’inverse. De plus, la politique de désinformation des médias a souvent mis de l’huile sur le feu en relayant des informations accusant directement des militaires nationaux d’avoir procédé aux massacres.
Beaucoup de Maliens sont formels, les conflits interethniques ou interreligieux n’existent pas dans la région. Les ethnies vivent côte à côte depuis des millénaires, sans aucun problème.
Depuis la bavure de Barkhane concernant le bombardement des Mirages-2000 du village de Bounti, beaucoup d’experts ont émis le fait que, ce n’est pas la première bavure, mais les autres affaires ont généralement été étouffées. Ce qui fait que parmi les massacres qui ont eu lieu à l’encontre de ces ethnies, certains pourraient être l’œuvre de Barkhane.
Pour rappel, le bloc occidental a pour but de démembrer le Mali, et le fait de créer des conflits de ce genre à l’intérieur du pays et en rejeter la responsabilité à d’autres ethnies ou même au FAMA, aide à mettre en place des divisions au sein du pays, ce qui pourrait faciliter le démembrement.
De plus, ce sont surtout les ethnies, qui montrent une certaine hostilité face à la présence massive des militaires d’occupation occidentale sur le territoire malien, qui sont les plus touchées.
Il est quand même important de rappeler que depuis que les militaires français sont présents au Mali, la situation sécuritaire n’a fait qu’empirer et les groupes terroristes se sont renforcés.
Ce qui fait que le départ des troupes d’occupation occidentale est continuellement demandé par les Maliens, et ils ne lâcheront rien tant qu’ils n’auront pas atteint leur objectif. Ils savent maintenant que sans la présence occidentale dans leur pays, le Mali, et même le continent pourront se développer.
Africa24monde avec Presstv