
Tchad : Haroun Kabadi élu par consensus à la présidence du premier Sénat du pays
Le 7 mars au Tchad, le premier Sénat de l’histoire du pays a choisi son ...
© Mohamed Farmaajo, président somalien
Les tentatives de l’opposition d’instaurer un gouvernement de transition en Somalie ne rencontrent pas l’assentiment de la communauté internationale. Elle exige la tenue rapide d’élections, redoutant un saut dans l’inconnu et un risque d’instabilité pour un pays déjà éprouvé par le terrorisme.
Les Etats-Unis ont intensifié leur pression sur les dirigeants politiques somaliens, alors que le pays s’enfonce dangereusement dans une impasse politique causée principalement par le retard accusé dans la mise en œuvre du processus électoral devant conduire aux élections générales. Celles-ci étaient initialement prévues le 8 février 2021, mais n’ont pu se tenir en raison des dissensions.
Face aux journalistes le mardi 9 février, le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, a appelé les dirigeants somaliens à mettre de côté leurs intérêts personnels et à travailler pour le bien de la nation, en reprenant les pourparlers pour les élections.
« Nous appelons les dirigeants somaliens à reprendre rapidement le dialogue afin que des élections puissent avoir lieu maintenant », a-t-il déclaré, ajoutant que l’impasse électorale persistante « entrave les réformes urgentes et la lutte contre le terrorisme et que les retards persistants ne feront qu'augmenter le risque d'instabilité ».
Ned Price a par ailleurs mis en garde contre tout processus parallèle et arrangements de gouvernement intérimaire, douchant ainsi les velléités de l’opposition politique somalienne de former un organe de transition.
« Un processus électoral partiel, parallèle ou alternatif, y compris des arrangements de gouvernement intérimaire prolongés augmentera les perspectives d'instabilité et constituerait un revers majeur pour la Somalie », a-t-il averti.
« A partir du 8 février, le Conseil des candidats de l'opposition ne reconnaît plus Farmaajo comme président légitime » et « n'acceptera aucune forme d'extension de son mandat sous la pression », avait fait savoir le communiqué.
Par la voix du porte-parole du gouvernement fédéral, Mohamed Moalimuu, le président sortant également candidat à sa propre réélection, a répondu à l’opposition qu’il restera en fonction jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu.
« Il y a une résolution précédemment adoptée par le Parlement qui stipule que le président et les législateurs resteront en fonction jusqu'à ce que de nouveaux dirigeants soient élus », a-t-il déclaré.
Un nouveau bras de fer qui plonge la Somalie dans une nouvelle crise politique de nature à déstabiliser encore plus le pays déjà aux prises avec les insurgés islamistes radicaux shebab.
A l’issue d’une réunion tenue dans la soirée du mardi 9 février, le Conseil de sécurité de l'ONU a également appelé les dirigeants somaliens à la reprise des pourparlers, et à « parvenir à un consensus sur les modalités de la tenue d'élections inclusives en vue de les tenir le plus tôt possible ».
Africa24monde avec Ecofin par Borgia Kobri