Dialogue national au Gabon: un bilan positif à mi-parcours
Le dialogue national entamé le 2 avril vient de franchir la mi-parcours. Les 600 ...
© Trump promet "les sanctions les plus sévères jamais imposées à un pays"
Attaques contre des pétroliers, drones abattus... Après l'accalmie observée au sommet du G7, les tensions reprennent de l'envergure entre l'Iran et les Etats-Unis.
REPONSE
Mike Pompeo semble avoir revu à la baisse ses ambitions concernant la réponse à donner à l'Iran sur la base des accusations qui visent la République islamique : "Nous sommes ici pour bâtir une coalition destinée à parvenir à la paix et à une solution pacifique". Par la même occasion, il a assuré qu'il y avait un "consensus" dans la région pour dire que les attaques ont été commanditées et organisées par l'Iran.
REACTION
De son côté, l'Iran ne s'en laisse pas compter : dans un entretien à CNN, son ministre des Affaires étrangères a assuré que ces preuves étaient "fabriquées de toutes pièces", accusant l'Arabie saoudite comme les Etats-Unis de vouloir provoquer une guerre. "Ils veulent rejeter la faute sur l'Iran, afin de réaliser quelque chose, et c'est pour cela que je dis que c'est de l'agitation en vue d'une guerre. C'est fondé sur des mensonges et une supercherie".
Questionné quant à la réaction qu'aurait l'Iran si son territoire devait être l'objet "d'une frappe militaire américaine ou saoudienne", Zarif a répondu : "Une guerre totale".
REACTIONS
Très remonté contre la République islamique, peut-être plus encore que Donald Trump, qui joue la montre, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a de nouveau accusé l'Iran d'être derrière ces attaques, en parlant d'"acte de guerre" et indiquant qu'il allait évoquer "une réponse" avec ses alliés des Emirats arabes unis.
La France, par la voix de Jean-Yves Le Drian, a jugé "relativement peu crédible" l'idée d'une revendications des Houthis, ces rebelles yéménites qui combattent un pouvoir lié à l'Arabie saoudite. "Manifestement, il y a eu plusieurs outils militaires qui ont été utilisés, des drones, peut-être même des missiles", a listé le patron du Quai d'Orsay, qui disait en creux que les rebelles n'étaient pas en capacité de mener ce type d'opération.
REVELATIONS
La tension va croissante autour de l'Iran. Ce matin, la chaîne CBS, citant un responsable américain, a assuré que les attaques des deux bases pétrolières en Arabie avaient été approuvées par l'ayatollah Khamenei, numéro 1 du régime iranien. A la seule condition, a-t-il poursuivi, que les Iraniens en nient la responsabilité et qu'aucune preuve ne les y lie.
Sauf que, aux dires de ce même responsable, les Américains ont à disposition des preuves reliant l'Iran aux attaques : plus que des débris de missiles qu'ils présentent comme des missiles iraniens, ils ont en leur possession des photos qui montreraient les Gardiens de la révolution islamique se préparer à cette attaque.
Mercredi, 18 septembre 2019
OPTIONS
Donald Trump dit disposer de "beaucoup d'options" pour répondre à l'Iran après les attaques samedi contre les infrastructures pétrolières saoudiennes que Washington impute à Téhéran.
"Il y a beaucoup d'options. Il y a l'option ultime et il y a des options bien moins élevées que cela", a répondu le président américain aux journalistes l'interrogeant depuis Los Angeles, en faisant allusion à une possible réponse militaire à l'Iran.
M. Trump a également précisé que le détail des nouvelles sanctions contre le régime islamique serait précisé "d'ici 48 heures", quelques heures après avoir annoncé leur durcissement "substantiel" sur Twitter.
ENQUÊTE
A son tour, l'Onu a annoncé l'envoi d'experts en Arabie saoudite. Un envoi au titre de l'accord sur le nucléaire qui prévoit notamment un embargo sur les armes au Yémen. Ce qui est précisément ce que l'Iran est accusé d'avoir fait, s'il s'avérait qu'il avait armé les rebelles yéménites. La France a également envoyé des enquêteurs, a annoncé Paris ce matin.
ISRAËL
Si la nature des sanctions dont les Etats-Unis ont annoncé le durcissement n'est pas encore connue, la nouvelle a en tout cas fait un heureux : le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Ce dernier, que les urnes ont renvoyé dos à dos avec le centriste Benny Gantz, a salué l'annonce américaine :
"L'attaque a été lancée depuis le Nord et a été incontestablement parrainée par l'Iran", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Turki al-Maliki, au cours d'une présentation où ont été dévoilés des débris de "drones" et de "missiles de croisière".
ACCUSATIONS
L'Arabie saoudite a réaffirmé mercredi 18 septembre sa position quant au responsable de l'attaque de ses deux bases pétrolières : "L'attaque a été lancée depuis le Nord et a été incontestablement parrainée par l'Iran", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Turki al-Maliki, au cours d'une présentation où ont été dévoilés des débris de "drones" et de "missiles de croisière".
SANCTIONS
Jusqu'à présent, il doutait encore. Il semblerait que ce ne soit plus le cas. Le président Trump a annoncé, mercredi 18 septembre, venir "d'ordonner au secrétaire au Trésor de durcir substantiellement les sanctions contre l'Etat iranien". Une décision qui intervient après les attaques contre deux bases pétrolières en Arabie saoudite, et dont le Royaume comme son allié américain, soupçonnent l'Iran d'être l'instigateur.
ROHANI
"L'enquête" portant sur la responsabilité des attaques contre les bases pétrolières en Arabie saoudite se poursuit. Après avoir d'abord qualifié les accusations à son encontre - notamment formulées par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite - d'"insensées", la République islamique a écrit à Washington une "note officielle" dans laquelle elle insistait "sur le fait qu'elle n'a joué aucun rôle dans cette attaque". Et de menacer, alors que les Etats-Unis sont à Jeddah pour envisager la "réponse" à l'Iran, de réfléchir à son tour à "une réponse immédiate d'une portée bien plus grande qu'une simple menace".
Téhéran ne s'est toutefois pas privé de donner ses impressions sur ces attaques, revendiquées par les rebelles yéménites houthis, dont il a pris le parti face aux forces légalistes, soutenues, elles par l'Arabie saoudite, grand allié des Etats-Unis : "Les Yéménites n'ont pas frappé un hôpital, une école, mais un centre industriel, attaqué pour vous mettre en garde", a souligné le président Rohani ce mercredi. Et de conseiller aux Etats-Unis de "tirer les leçons de cet avertissement" et de "considérer qu'il pourrait y avoir une guerre dans toute la région".
La France va, elle aussi, participer à l'enquête. Condamnant "fermement les attaques ayant visé des sites pétroliers", Paris a assuré l'Arabie saoudite de sa "solidarité" et annoncé l'envoi "d'experts pour faire toute la lumière sur l'origine et les modalités des attaques".
Par Africa24monde Avec LCI