Dialogue national au Gabon: un bilan positif à mi-parcours
Le dialogue national entamé le 2 avril vient de franchir la mi-parcours. Les 600 ...
© Le président algérien Abdelmadjid Tebboune
A peine deux semaines après que les Etats-Unis d'Amérique ont défié Alger en bloquant, humiliation suprême, la participation algérienne par Conseil de sécurité interposé, au règlement de la crise libyenne, laquelle crise touche de près la sécurité algérienne, Alger sort de ses gondes et dénonce "les parties à l'origine de ce coup d'Etat sécuritaire". Car pour être un coup d'Etat, ce blocage anti-algérien signé USA/Israël, l'est effectivement : Sur fond d'intense trafic d'armes, de munitions, de missiles Grad, de missiles mer-air, d'avions de tout genre et puis et surtout de DCA made in Israël que le duo pantin Sarraj- Haftar reçoivent des alliés des Américains, un fait inquiétant s'est produit il y a quelques jours qui ne pourrait laisser indifférent Alger : le général Haftar,s'est proclamé "dirigeant de la Libye" le seul qui est mandaté par le peuple".
Ce qui revient à consacrer ce à quoi travaille depuis plus d'un an les alliés émiratis et turcs des États-Unis à savoir scinder de jure et de facto, la Libye, un objectif que la première "civile" libyenne en 2011 n'a pas su accomplir. Pour une Algérie encore pâlotte, ceci est un second avertissement. Le premier ayant été lancé quand les États-Unis désormais largement présents dans les secteurs stratégiques algériens, à la faveur du Hirak, ont osé toute honte bue, boycotter le candidat d'Alger au poste d’émissaire onusien pour la Libye.
Lors d’une conférence de presse accordée aux médias nationaux et diffusée vendredi 1er mai par la télévision et la radio d’État, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré : « Nous étions sur le point de trouver une solution à la crise en Libye mais on nous a pas laissé faire car pour certains si l'Algérie parvenait à régler la crise libyenne cela constituerait une victoire diplomatique pour ce pays ».
Ce mot "certains", il va falloir qu'Alger l'explicite un jour ou l'autre. Car se contenter d'en dénoncer les "subalternes" des Etats-Unis que sont les Émiratis, les Saoudiens ou encore les Turcs, ne suffirait guère à écarter le péril qui guette à la porte de la grande Algérie. Aussi le président Abdelmadjid Tebboune a tenu à rappeler que l’Algérie ne soutenait "aucune partie en Libye", ce qui signifie qu'elle revoie dos à dos Américains et Russes tout comme Français et Golfiens et que sa seule motivation était de "soutenir le peuple libyen". Mais la partie du discours la plus significatif et la plus guerrière disons est celle-ci : « Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’Algérie. Les solutions existent et je les ai exposées aux envoyés spéciaux des présidents qui ont fait le déplacement à Alger ». Et Tebboun d'ajouter : « si le feu n’est pas éteint, il ravagera toute la Libye, les pays voisins et non voisins ».
Cette mise en garde, les Américains et leurs acolytes ont tout intérêt à en tenir compte. Car l’Algérie a bien des moyens pour se faire entendre. Il y a quelques temps, une délégation algérienne offrait à coopérer avec la Syrie contre le trafic de terroristes pro -turcs vers la Libye. C'est une perspective qui pourrait s'élargir. Après tout l’Algérie a depuis toujours été un ami de la Résistance et ceux qui tentent de "supprimer" Alger des équations nord-africaines, sont les ennemis de cette même Résistance.
Par Africa24monde avec Presstv