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© Ismaïl Omar Guelleh, ici à Paris en novembre 2018, fête ce mercredi 8 mai sa 20e années passée à la tête de Djibouti. © Eric FEFERBERG / AFP
A Djibouti, la communauté Afar est en deuil. Le sultan de Tadjourah, Abdoulkader Houmed, est mort hier à 81 ans à l'hôpital d'instruction des armées Percy, à Clamart, près de Paris. Abdoulkader Houmed avait été intronisé sultan en 1985. La communauté Afar rassemble plus de trois millions et demi de personnes, réparties en plusieurs sultanats à Djibouti, en Ethiopie et en Erythrée.
Abdoulkader Houmed a finalement succombé après 34 ans de règne. Pour annoncer sa mort, les Afars ont frappé sur les dinkaras, les tambours traditionnels. Ils seront éventrés et enterrés jusqu’à l’intronisation de son successeur.
Le président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, a salué la mémoire de ce « grand patriote » qu'était le sultan Abdoulkader Houmed de Tadjourah. « Il restera gravé dans la mémoire des Djiboutiens pour sa grandeur de son œuvre, sa générosité de cœur et sa propension inégalable à faire valoir en toute circonstance la fraternité et la solidarité au sein de notre nation », a déclaré en substance le président de la République, cité par l'Agence djiboutienne d'information (ADI).
« Nous avons perdu un sage. Il représentait une autorité traditionnelle, morale et judiciaire importante. La communauté est mobilisée pour lui rendre hommage », a réagi l’ancien ministre de la Justice, Ali Mohamed Daoud.
Le sultan de Tadjourah avait un pouvoir judiciaire, tranchait les conflits, effectuait des médiations. Il percevait aussi des redevances payées par les tribus installées sur son territoire.
« C’était un homme calme. Il avait l’art d’écouter, mais savait prendre des décisions en toute sérénité », explique Daoud Houmed, porte-parole de la majorité et Afar lui aussi.
Le corps du sultan sera rapatrié à Djibouti mercredi, jour où il devrait être inhumé à Tadjourah, marquant le début d'une cérémonie funéraire de 9 jours. Le deuil doit durer un an, avant la nomination d'un nouveau sultan.
Sauf avis contraire du Miglis, l'assemblée des chefs de tribus Afars, c'est le vizir Ahmed Chehem qui devrait être intronisé. Les tambours dinkaras seront alors déterrés. Des bœufs seront sacrifiés et leurs peaux serviront à fabriquer deux nouveaux instruments.
Par Africa24monde avec RFI