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© L'ex-chef de guerre congolais Roger Lumbala a été arrêté à Paris et mis en examen (Image d'ilustration). © AFP/ISAAC KASAMANI
La justice française a rejeté, mardi après-midi, la demande de remise en liberté de l’ancien député et ministre de RDC. Arrêté à Paris le 29 décembre 2020, il est mis en examen pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes contre l’humanité » pour des exactions commises par le groupe qu’il dirigeait dans l’est du pays lors de la deuxième guerre du Congo.
Pour sa première comparution devant la justice française, Roger Lumbala a nié son implication dans les faits reprochés. Il a assuré qu’il n’y avait aucune raison de le garder en détention. Qu’il n’avait, par exemple, ni la volonté ni les moyens de prendre la fuite, de détruire des preuves ou de faire pression sur des témoins potentiels. Ce qu’il aurait pu faire depuis près de 20 ans s’il en avait eu l’intention, estiment ses conseils, qui regrettent par ailleurs que les débats se tiennent à huis clos, et qu’on fasse une « présentation caricaturale » de leur client.
Des crimes dénoncés dans le rapport Mapping
Sur le fond, Roger Lumbala affirme qu’il n’exerçait à l’époque aucun « contrôle effectif » sur les miliciens du RCD-National, le groupe qu’il dirigeait selon le rapport Mapping de l’ONU. Allié à l’ALC de Jean-Pierre Bemba, le RCD-N a participé, selon les experts, à des atrocités entre juillet 2002 et janvier 2003 en Ituri et dans le Haut-Uélé. Des meurtres, des viols, des tortures, des mutilations, et même de possibles actes de cannibalisme.
C’est la première fois que le rapport Mapping sert de base à une procédure judiciaire, s’était félicité au début du mois le parquet antiterroriste français.
Africa24monde avec RFI