
Le recul de la France sur le mandat d’arrêt contre Netanyahou
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© Roger Lumbala, ancien chef de guerre congolais
Fondateur du RCD-N qui a participé à la deuxième guerre du Congo (1998-2003), Roger Lumbala est accusé de crimes contre l’humanité commis dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la RDC. Il a été arrêté le 29 décembre 2020 à Paris, et mis en garde à vue pendant 96 heures.
La justice française a mis en examen le samedi 2 janvier 2021, Roger Lumbala, ancien chef de guerre congolais, a-t-on appris d’un communiqué publié le lundi 4 janvier 2021 par le parquet antiterroriste français.
L’ancien opposant et rebelle a été arrêté pour « complicité de crimes contre l’humanité » commis entre 2002 et 2003 en République démocratique du Congo (RDC). En sa qualité de fondateur du Rassemblement congolais pour la démocratie-nationale (RCD-N), l’ancien ministre du gouvernement de transition entre 2004-2005 est également accusé d’avoir créé un des groupes qui a commis de nombreuses exactions dans le nord-est du pays au début des années 2000.
Ces allégations se basent sur le rapport Mapping publié par l’ONU en 2010 qui a révélé plus de 600 crimes commis en RDC. Selon le document, plusieurs combattants appartenant au RCD-N de Roger Lumbala et au MLC de Jean-Pierre Bemba se seraient livrés à des actes de cannibalisme, de mutilation, de viols massifs et de pillages généralisés sur des civils, sur la seule base de leur appartenance ethnique.
On estime qu’entre le 12 et le 29 octobre 2002, au moins 173 civils des populations Nande et pygmées ont été tués par ces combattants à Mambasa et dans les villages situés le long de l'axe Mambasa-Beni.
Alors que de nombreuses voix s’élevaient contre l’impunité concernant les crimes commis en RDC, cette nouvelle arrestation a été considérée comme un véritable pas en avant par les organisations de défense des droits de l’homme.
« Il s’agit là d’une première mise en examen prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping », s’est félicitée la justice française alors que le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme espère que la lutte contre l’impunité se poursuivra encore en RDC.
Africa24monde avec Ecofin par Moutiou Adjibi Nourou