Les médias en ligne doivent désormais obtenir une autorisation au Bénin
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© La Tanzanie a perdu 47 places au classement mondial de la liberté de la presse depuis 2016. © Wikimédia/Muhammad Mahdi Karim
La police tanzanienne a annoncé mardi 30 juillet avoir arrêté la veille un journaliste d'investigation à son domicile de Dar es-Salaam, au motif qu'il détiendrait frauduleusement la nationalité tanzanienne.
Erick Kabendera, journaliste d'investigation reconnu, a été interpellé chez lui à Dar es-Salaam lundi et amené au poste de police pour être interrogé.
Le journaliste travaille pour des médias nationaux et étrangers, comme The East African, basé au Kenya. Il publie des analyses critiques sur la vie économique et politique dans la Tanzanie du président John Magufuli.
Selon le responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF), Erick Kabendera a été arrêté pour des questions relatives à sa citoyenneté. « Une excuse assez fréquente pour arrêter les voix dissidentes » en Tanzanie, rappelle Arnaud Froger. Il pointe la disproportion des moyens : six policiers pour une simple vérification d’identité.
Pour Reporters sans frontières, ce n'est que le dernier épisode d'une longue dégradation de la liberté de la presse dans le pays. « Cela arrive dans un contexte où le président John Magufuli n’a eu de cesse de multiplier les intimidations à l’égard de la presse, analyse le responsable de RSF. Cela prend la forme d’arrestations de journalistes, cela peut prendre la forme de suspensions de médias comme c’est arrivé à plusieurs reprises. Nos collègues défenseuses de la liberté de la presse du CPJ ont également été intimidées et expulsées en fin d’année dernière. »
La Tanzanie a perdu 47 places au classement mondial de la liberté de la presse depuis 2016.
Par Africa24monde Avec RFI