Lancement du registre national des personnes physiques
La Côte d’Ivoire vient de lancer officiellement son registre national des personnes ...
© Le président de l'Érythrée, Issayas Afwerki, à son arrivée à l'aéroport de Gondar pour une visite en Éthiopie, le 9 novembre 2018. © EDUARDO SOTERAS / AFP
Une centaine de personnalités africaines ont signé une lettre au président de l'Érythrée, Issayas Afewerki. C'était à l'occasion de la Journée internationale de l'Afrique, le 25 mai dernier. Parmi les signataires, des noms prestigieux, comme le Prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka, l'académicien français Alain Mabanckou, la militante tchadienne Jacqueline Moudeina ou encore l'homme qui est à l'origine de cette initiative, le défenseur des droits de l'homme angolais Rafael Marques de Morais. Une lettre personnelle, qui demande avec empressement au dirigeant de l'un des pays les plus fermés du monde de laisser un peu respirer son pays.
La raison d'être de cette lettre, disent les signataires, c'est avant tout « la solidarité panafricaine ». C'est à ce titre que le texte envoyé à Issayas Afewerki exprime sa « solidarité sans équivoque avec le peuple érythréen ». C'est aussi pour cela qu'il salue les promesses levées par l'accord de paix signé l'année dernière avec l'Éthiopie.
Mais c'est également au nom de la solidarité entre les peuples du continent que les signataires s'inquiètent.
« Notre inquiétude, dit le texte, se porte en particulier sur le sort de nombreux journalistes et militants emprisonnés depuis longtemps en Érythrée, alors que beaucoup d'entre eux n'ont jamais pu recevoir de visite régulière de leurs proches. »
Les signataires demandent donc de pouvoir visiter l'Érythrée et d'entrer dans les prisons. De la même manière, la lettre attire l'attention sur le sort oublié de « milliers d'Africains, dont des Érythréens, qui se sont sentis poussés à fuir leur pays natal », au risque de leur vie, de leur dignité ou de leur liberté et au nom de « la quête d'une vie meilleure ».
Pour les signataires, un geste fort d'Issayas Afewerki permettrait d'en finir avec l'isolement de l'Érythrée. Et ouvrirait « une nouvelle ère de prospérité et de liberté pour son peuple ».
Par Africa24monde Avec RFI