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© Le président de transition malien, Bah N'Daw, ancien ministre de la Défense
À défaut de porter un militaire de plein exercice à la tête de la transition, le Conseil National pour le salut du peuple (CNSDP) est parti chercher un militaire à la retraite. Homme de consensus, Bâ N’Daw, 70 ans, avait remplacé Soumeylou Boubèye Maïga au ministère de la Défense et des Anciens Combattants en mai 2014 au lendemain de la lourde défaite de l’armée malienne face à la rébellion touaregue.
Né le 23 août 1950 à San, (Ségou au Mali), M. ND’aw a fait une brillante carrière au sein de l’armée de l’air, avant de faire valoir ses droits à la retraite. Après son baccalauréat, il est incorporé comme engagé volontaire dans l’armée le 1er juin 1973. En mars 1976, le jeune militaire N’Daw, alias «Le Grand», intègre la toute nouvelle l’Armée de l’Air. Titulaire d’un brevet d’étude militaire supérieur en France, il est aussi breveté de l’Ecole de guerre (CID) en 1994.
Bah N’Daw parle français, russe, anglais et bamanan
L'ex-ministre de la Défense Bah N’Daw a été désigné officiellement président de transition du Mali ce lundi à Bamako. La cérémonie de prestation de serment aura lieu le vendredi 25 septembre 2020
Le Mali connaît enfin l'identité de son président et de son Premier ministre de transition. L'ex-ministre de la Défense, Bah N’Daw, a été désigné ce lundi à Bamako président de transition du Mali par un comité mis en place par la junte au pouvoir depuis le putsch du 18 août, a annoncé le chef de cette junte, le colonel Assimi Goïta, à la télévision nationale.
C’est donc un colonel major à la retraite qui dirigera cette transition au Mali. Le colonel et chef de la junte, Assimi Goïta, devient lui vice-président.
Le colonel major Bah N’Daw est né en 1950. Il a derrière lui une longue carrière au sein de l’armée de l’air. Et après avoir pris sa retraite, il avait exercé à partir de mai 2014 le poste de ministre de la Défense en remplacement de Soumeylou Boubèye Maïga.
Il a également déjà été autrefois aide de camp de Moussa Traoré, un poste duquel il avait démissionné.
« ni vote, ni débat »
Le nouveau président est censé officier comme chef de l'État pendant plusieurs mois avant un retour des civils au pouvoir. La cérémonie de prestation de serment aura lieu le vendredi 25 septembre 2020.
La nomination de Bah N’Daw a d'ailleurs été faite par la junte qui avait mis sur pied un collège qui devait être composé de 19 personnalités religieuses, politiques ou issues de la société civile, afin de désigner un président de consensus. Mais plusieurs sources au sein de ce collège qui s’est réuni ce lundi assurent qu’il n’y a finalement eu « ni vote, ni débat ».
« À l’arrivée des militaires, le communiqué qui allait être lu un peu plus tard à la télévision et dont vous venez d’entendre un extrait était déjà prêt », assure une source proche de l’imam Dicko. L’enjeu du huis-clos aurait donc été seulement de valider le document. Ce n’est pas la version donnée par la junte.
Par ailleurs, si l’imam Dicko, considéré comme l’autorité morale du M5, était présent au sein de ce collège au titre de représentant religieux, le M5, en tant que tel, n’a pas participé à la réunion. Le mouvement tient d’ailleurs une rencontre de son comité stratégique ce lundi soir et devrait s’exprimer à ce sujet. Valideront-ils ce choix ou s’y opposeront-ils ? Ils doivent également échanger avec l’imam Dicko à ce sujet.
La Cédéao, qui avait donné jusqu’à demain à la junte pour désigner un président civil, n’a pas encore réagi. Mais selon nos informations, au cours de la réunion d’Accra, l’hypothèse d’un ancien militaire aujourd’hui civil comme c’est le cas de Bah N'Daw avait été évoquée sans soulever d’objection.
La CMA présente dans le collège
En revanche, la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad) a finalement pris part au collège. C’est Sidi Brahim Ould Sidati, le président de la coordination, qui était présent au ministère de la Défense. Une présence qui fait suite au fait qu’un peu plus tôt dans la matinée, les ex-rebelles ont obtenu gain de cause sur ce qu’ils réclament depuis plus d’une semaine : une réunion de travail avec la junte. Ils souhaitent discuter des points qui posent problème, selon eux, dans la charte de la transition. Le rendez-vous est fixé à mercredi.
Ils insistent notamment pour que cette charte fasse explicitement référence à l’accord de paix d’Alger de 2015. Ils craignent que cet accord passe par pertes et profits à cause de cette transition. De son côté, la CMA se contente de prendre note de la désignation du colonel major Bah N’Daw mais conditionne sa participation aux organes de la transition, au résultat de la réunion de mercredi.
Africa24monde avec RSA