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À l’initiative des chefs d’Etat de la communauté économique et ...
© Les ministres des Finances des pays du G7 se sont accordés sur la nécessité de mettre en place une imposition minimale des sociétés afin de lutter contre l'évasion et l'optimisation fiscales. Photo: POOL NEW
Les ministres des Finances du G7 se sont accordés jeudi pour taxer les géants du numérique, y compris dans des pays où ces entreprises n'ont pas de présence physique.
Les ministres des Finances du G7 ont trouvé jeudi 18 juillet, un consensus en vue de taxer les géants du numérique, ouvrant la voie à un accord international, a indiqué jeudi la présidence française au terme de la réunion de Chantilly, au nord de Paris. "Les ministres des Finances se sont mis d'accord sur l'urgence de faire face aux défis fiscaux posés par l'économie numérique", a affirmé la présidence française dans sa déclaration finale de la réunion du G7 Finances.
Un coup de pouce aux négociations
Le ministre français Bruno Le Maire s'est félicité de "cet accord" du G7 "pour taxer les activités sans présence physique, en particulier des activités numériques", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse finale de la réunion. "C'est la première fois que les Etats membres du G7 se mettent d'accord sur ce principe", a-t-il souligné. Ce consensus des sept économies les plus avancées donne un coup de pouce aux négociations qui ont lieu actuellement à l'OCDE pour trouver un accord international sur la taxation du numérique.
"Si nous ne trouvons pas d'accord au niveau du G7 sur les grands principes de la taxation du digital aujourd'hui ou demain, franchement ce sera difficile d'en trouver un entre 129 pays à l'OCDE", avait prévenu le ministre français avant l'ouverture de la réunion.
Les Etats-Unis débloquent les discussions
Or les Etats-Unis avaient durci leur position il y a une semaine en ouvrant une enquête qui pourrait conduire à des représailles contre la France pour sa décision d'imposer dès cette année les géants du numérique. Lors de la conférence de presse, M. Le Maire s'est félicité des bonnes relations avec son homologue américain Steven Mnuchin, qualifiant les entretiens à Chantilly "d'amicaux".
Face au risque de multiplication de projets de taxation des géants du numérique -- par la France mais aussi d'autres pays comme le Royaume-Uni ou encore l'Espagne --, les Etats-Unis ont débloqué en début d'année les négociations au sein de l'OCDE, qui n'avaient pas avancé depuis plusieurs années.
"Il reste du travail" avant d'aboutir à un accord international
Le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a salué les progrès réalisés par le G7 Finances sur la taxation des géants du numérique, tout en rappelant qu'il "restait du travail" pour aboutir à un accord international. "Nous avons fait des progrès significatifs, mais il reste encore du travail à faire", a affirmé M. Mnuchin lors d'une conférence de presse, jeudi 18 juillet, au terme de la réunion des ministres des Finances des sept économies les plus avancées qui se tenait à Chantilly, dans l'Oise, au nord de Paris.
"Un pas important dans la bonne direction"
"Je ne dirais pas qu'il s'agit d'une percée, mais je suis plutôt optimiste et il s'agit d'un pas important dans la bonne direction", a ajouté le secrétaire au Trésor, dont le pays a ouvert une enquête pouvant aboutir à des représailles contre la France qui a approuvé la mise en place d'une taxe sur le numérique dès cette année. "Du point de vue des Etats-Unis, nous avons des inquiétudes significatives à propos de la France et du Royaume-Uni", qui se prépare également à appliquer sa propre taxe, a reconnu le responsable américain. Il s'est toutefois félicité que ses deux alliés se soient déclarés favorable à "une solution internationale".
Par Africa24monde Avec challenges/AFP