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© Isabel Dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique et par ailleurs fille de l’ancien président José Eduardo Dos Santos
Alors qu’elle s’est montrée tenace au sujet d’Unitel au cours de ces deux dernières années, finalement, Isabel dos Santos lâche du lest. La femme d’affaires quitte le conseil d’administration du plus grand opérateur télécoms d’Angola, dont elle détient 25% du capital. En toile de fond, ses multiples déboires à Luanda.
Le combat d’Isabel dos Santos pour conserver sa fonction dans le management d’Unitel s’arrête ici. « Après 20 années consacrées à la création, au développement et au succès d’Unitel, j’ai choisi de quitter le poste de membre du conseil d’administration de l’entreprise », déclare Isabel dos Santos dans un communiqué adressé ce mardi 11 août à l’agence de presse portugaise Lusa.
La milliardaire justifie cette décision par le fait qu’il régnerait au sein du conseil « un climat de conflit permanent et de politisation systématique des administrateurs […] en raison des relations entre actionnaires ».
Premier opérateur télécoms en Angola, Unitel revendique plus de 11 millions de clients et plus de 3 000 salariés. Historiquement, Isabel dos Santos en est l’un des personnages clés pour avoir co-fondé l’entreprise en 1998, avant d’en ouvrir le capital à l’Etat. Aujourd’hui, le tour de table d’Unitel réunit trois actionnaires dont son entreprise Vidatel (25%), la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol (50%, après le rachat des parts de PT Ventures le 26 janvier 2020) et la société angolaise Geni (25%).
Une entreprise qui compte pourtant dans son empire angolais
Pendant sept ans, entre 2012 et 2019, Isabel dos Santos est présidente du Conseil d’administration d’Unitel et assure y avoir investi pas moins de 5 milliards de dollars pendant cette période. Lorsque le nouveau conseil d’administration est élu en mars 2019 pour un mandat de deux ans, la femme d’affaires est reconduite membre à l’unanimité, mais les désaccords récurrents entre actionnaires ont fait que toutes les tentatives d’élection d’un nouveau président ont échoué jusqu’à ce jour.
Si pour l’heure Isabel dos Santos reste dans le tour de table d’Unitel, son départ anticipé à sept mois de l’élection d’un nouveau conseil d’administration n’a probablement pas été une décision aisée, puisque Unitel est une entreprise qui compte énormément dans l’empire économique de la milliardaire en Angola.
D’ailleurs, dès les débuts de ses déboires avec l’Etat angolais -qui pour rappel ont commencé avec son limogeage de la présidence de Sonangol en novembre 2017, suivi du gel de ses avoirs en Angola et au Portugal et des révélations des Luanda Leaks-, Isabel dos Santos a très souvent recouru à sa fonction chez Unitel pour communiqué sur ses investissements et son implication dans la construction de l’économie angolaise.
Africa24monde avec RSA