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© Le Cameroun va explorer de nouveaux bassins pétroliers au Nord et à Bakassi
Dans sa stratégie de développement 2020-2030, le Cameroun ambitionne de dynamiser l’exploration pétrolière. L’objectif est de compenser la baisse de la production causée par la maturité des champs pétroliers en activité. Les zones d’exploration visées sont la presqu’île de Bakassi et le nord du pays.
Sur la décennie 2020-2030, le gouvernement camerounais a décidé de développer son potentiel pétrolier en positionnant la Société nationale des hydrocarbures (SHH) comme opérateur stratégique de référence dans la filière hydrocarbures-raffinage-pétrochimie, informe Investir au Cameroun.
A cet effet, apprend-on de la Stratégie nationale de développement (SND) 2020-2030, il s’agira pour le Cameroun de « développer, directement par la SNH et au travers des accords d’association avec les partenaires internationaux, l’exploration et la récupération assistée sur les bassins productifs actuels, et s’assurer que le potentiel de nouveaux bassins onshore au Nord est exhaustivement exploré ». Il faudra également « actualiser, et valoriser le potentiel pétrolier de la presqu’île de Bakassi ».
L’exploration de nouveaux bassins onshore dans la partie septentrionale du pays et à Bakassi (territoire jadis disputé par le Nigeria voisin, mais rétrocédé au Cameroun par la Justice internationale), indique la SND, permettra au Cameroun de maintenir le flux de ses revenus pétroliers ; accentuer l’effort de prospection pour accroître les réserves, maintenir et augmenter la production.
Cette posture prospective est arrêtée par le Cameroun dans un contexte où des spécialistes estiment que la production pétrolière du pays connaît, depuis de nombreuses années, un déclin tendanciel. Selon une note d’analyse économique de l’ambassade de France au Cameroun, datée de novembre 2019, cette production pétrolière, qui culminait à 185 000 barils/jour en 1985, ne s’élevait plus qu’à 69 000 barils/jour en 2018. Sur cette période, la contribution du secteur pétrolier au PIB est passée de 14,5% à 4,7%.
Selon Perenco, cité par la note de l’ambassade de France, le déclin naturel de la production du Cameroun atteint environ 20% par an. Il est cependant ralenti grâce à des procédés spécifiques que la firme franco-britannique met en œuvre et qui permettent d’extraire du pétrole de champs matures, ceci moyennant d’importants investissements (800 millions de dollars en 2019 après 750 millions de dollars en 2018).
Africa24monde avec Ecofin Par Sylvain Andzongo